Plus de 80 000 Ivoiriens sont encore réfugiés dans des pays de la sous-région ouest-africaine deux ans après la grave crise post-électorale qui a provoqué la fuite de près de 250 000 personnes de la Côte d'Ivoire, indique le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).
"Plus de 80 000 Ivoiriens se trouvent encore dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, dont 61 000 au Liberia", indique le HCR dans une note d'information transmise lundi à Xinhua.
Quelque 250 000 Ivoiriens avaient fui leur pays pour échapper à la violence déclenchée après les élections présidentielles de novembre 2010 opposant le président sortant Laurent Gbagbo à son challenger et vainqueur, Alassane Ouattara.
La crise qui a atteint, entre fin mars et mi-avril 2011, son pic avec une guerre de deux semaines entre forces pro-Gbagbo et pro-Ouattara à Abidjan, a également provoqué le déplacement à l'intérieur du pays de centaines de milliers de personnes.
"Depuis lors, la plupart de ces Ivoiriens sont rentrés en Côte d'Ivoire avec l'aide du HCR ou par leurs propres moyens", relève le HCR qui assure pourtant que 80 000 Ivoiriens se trouvent encore dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, dont 61 000 au Liberia.
"Quelque 10 000 réfugiés rentreront avant le début de la saison des pluies fin juin", affirme le HCR qui annonce la reprise de ses rapatriements de réfugiés du Liberia vers la Côte d'Ivoire, suspendus la mi-2012.
Ces rapatriements ont été suspendus après des violences meurtrières dans plusieurs localités du pays et principalement à Abidjan et dans les régions frontalières à l'Ouest et à l'Est du pays.
"Cependant, la situation en termes de sécurité s'est améliorée vers la fin 2012", affirme le HCR qui fait savoir qu'il a aidé au retour de 7 300 Ivoiriens au cours des quatre premiers mois de 2013 dans le cadre d'un programme de "rapatriement librement consenti" lancé en octobre 2011 à partir du Liberia.
Au cours de la même période, le HCR a organisé le rapatriement d'environ 100 réfugiés ivoiriens dont 89 venaient du Togo et les autres de l'Algérie, du Bénin, du Cameroun, du Ghana, de la Guinée et de la Thaïlande.
Le HCR encourage les exilés à rentrer estimant que "la situation revient doucement à la normale" en Côte d'Ivoire.
Le HCR et les autorités ivoiriennes assistent les réfugiés rapatriés à leur arrivée par l'allocation de 150 dollars à chaque adulte et 100 dollars pour les mineurs.