Le président soudanais Omar el- Béchir a déclaré lundi que le gouvernement ne négociera plus avec les rebelles du Front révolutionnaire.
"Je déclare aujourd'hui que nous ne négocierons pas avec des traitres. Nous ne négocierons pas avec des mercenaires ou des terroristes, ou le prétendu Front révolutionnaire", a fait savoir M. el-Béchir lors d'un rassemblement à Khartoum qui a suivi l' annonce de la libération de la ville d'Abu Karshula dans le Kordofan du Sud, jusqu'alors contrôlée par les rebelles.
"A partir d'aujourd'hui, nous ne reconnaissons ni la branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), ni le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), ni l'Armée de libération du Soudan (SLA)", a-t-il ajouté.
La toute dernière série de négociations entre le gouvernement soudanais et la branche nord du SPLM, qui s'est tenue sous le patronage du Groupe de mise en oeuvre de haut niveau de l'Union africaine sur le Soudan (AUHIP), a échoué à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Un peu plus tôt lundi, l'armée soudanaise avait annoncé la libération de la zone d'Abu Karshula dans le Kordofan du Sud jusqu' alors contrôlée par les rebelles du Front révolutionnaire.
Le porte-parole de l'armée soudanaise, Al-Sawarmy Khalid Saad, a déclaré à Xinhua que "les forces armées avaient réussi à pénétrer lundi après-midi dans la ville d'Abu Karshula et que les derniers éléments ennemis avaient fui la zone.
En avril 2012, l'Alliance du Front révolutionnaire, qui réunit la branche nord du SPLM, le JEM ainsi que les factions Abdul-Wahid Mohamed Nur et Minni Minawi de la SLA, avait attaqué les zones d'Um Rawaba et d'Abu Karshula dans les Etats du Kordofan du Nord et du Sud.