En dépit du processus de mise en œuvre de l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo (RDC) signé en février sous l'égide de l'ONU et de l'UA, les autorités de Kinshasa promettent des poursuites judiciaires contre les dirigeants des mouvements rebelles de l'Est du pays.
Pour le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie, Raymond Tshibanda, interrogé par Xinhua lundi en marge du 21e sommet de l'UA tenu à Addis-Abeba en Ethiopie, les crimes contre les populations de cette partie de la RDC ne doivent pas rester impunis, tant les victimes se comptent par centaines de milliers.
Sans citer les responsables du mouvement M23 qui vient de relancer ses hostilités contre l'armée régulière, M. Tshibanda a fait considérer comme une preuve de leur dilatoire l'absence de ces chefs de guerre à Kampala en Ouganda où le président Yoweri Museveni a accepté de mener une médiation pour une sortie de crise chez le voisin congolais.
En marge des travaux du sommet de l'UA, une réunion du mécanisme de surveillance régionale lié à l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération du 24 février s'est tenue dimanche en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, des chefs d'Etat et leurs représentants des onze pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ainsi que les responsables de l'UA en charge de la paix et la sécurité.
Le ministre Tshibanda a apprécié cette étape comme "un pas important vers la bonne direction" en vue de la résolution d'un problème qu'il qualifie de complexe. Mais selon lui, l'atteinte des résultats escomptés dépend du respect des engagements par chacune des parties prenantes de l'accord-cadre de paix.