Le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud et l'envoyé de l'ONU, Nicholas Kay, ont appelé à mettre fin immédiatement aux affrontements entre les milices rivales à Kismayo, ville portuaire dans le sud du pays.
Les milices se sont battus depuis vendredi pour disputer le contrôle de la région.
"Je suis profondément attrité en entendant que les combats ont repris à Kismayo. (...) Les combats ne peux ni apportent de solution ni réaliser les ambitions politiques", a indiqué le président Mohamoud.
Certains commandants de milices claniques ont été déclarés par leurs partisans comme président d'un Etat autonome encore méconnu, sous le nom du Jubaland, qui couvre trois provinces frontalières, à savoir Gedo, Lower Juba et Moyen Juba.
L'envoyé de l'ONU en Somalie, Nichlos Kay, estime pour sa part que "le problème doit être réglé pacifiquement".
"J'appelle toutes les parties à s'engager à régler les différences pacifiquement. Je déplore les informations faisant état de pertes de vies civiles", a-t-il indiqué.
Selon des informations en provenance de Kismayo, au moins dix civils ont été tués dans les combats à Kismayo, qui opposent les forces fidèles à Ahmed Madobe et Istin Hassan, deux des cinq personnes revendiquant la présidence de l'Etat du Jubaland.
Le gouvernement somalien ne reconnaît ni le Jubaland comme un Etat régional ni les commandants de milices comme présidents, tout en organisant des négociations de réconciliation entre communautés de la région.
Pour le gouvernement somalien, la formation du Jubaland est inconstitutionnelle et il faut un processus inclusif et transparent pour former les administrations des régions.