Le président zimbabwéen Robert Mugabe et ses principaux adversaires politiques au sein du gouvernement de coalition sont tombés d'accord mercredi pour déposer auprès de la Cour constitutionnelle une demande de report de la date des élections après le 31 juillet de cette année.
Cet accord fait suite à une recommandation formulée ce week- end par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) , et invitant le gouvernement d'union nationale à contacter la Cour pour reporter la date des élections fixée de manière unilatérale par M. Mugabe la semaine dernière.
Les trois dirigeants (M. Mugabe, le Premier ministre Morgan Tsvangirai, et le ministre de l'Industrie et du Commerce Welshman Ncube) se sont réunis mercredi au Palais d'État pour conclure cet accord, a déclaré à Xinhua le porte-parole de M. Tsvangirai, Luke Tambirinyoka.
Le document officiel est actuellement préparé par les dirigeants des trois partis.
MM. Mugabe et Tsvangirai devraient selon toute probabilité être les principaux concurrents pour la fonction suprême lors des prochaines élections.
M. Mugabe a annoncé la semaine dernière la tenue des élections au 31 juillet, conformément à un verdict de la Cour constitutionnelle, toutefois M. Tsvangirai a fait valoir qu'il n' avait pas été consulté de manière appropriée avant cette annonce.
Un sommet spécial de la SADC a été organisé ce week-end à Maputo au Mozambique, et a recommandé que le gouvernement zimbabwéen demande à la Cour constitutionnelle un report de la date des élections.
M. Mugabe souhaite des élections aussi vite que possible, tandis que MM. Tsvangirai et Ncube demandent la mise en place de réformes des systèmes politique, médiatique et de sécurité avant l'organisation de nouvelles élections au Zimbabwe pour remplacer la coalition de gouvernement en place depuis quatre ans.
Toutefois, il appartiendra à la Cour de statuer sur ce dossier, lorsqu'il lui aura été soumis, et de décider si la date des élections peut être reportée.