Les forces armées égyptiennes ont déclaré tard jeudi vouloir éviter toute mesure exceptionnelle contre tout parti ou groupe politique dans le pays, au lendemain du renversement du président pro-islamiste Mohamed Morsi.
Reconnaissant que le pays traverse présentement une "phase délicate", l'armée a indiqué dans un communiqué de presse qu'elle s'efforçait de répondre aux "espoirs des Egyptiens, qui se résument à la liberté, la dignité, la fraternité, l'égalité, la justice et la paix," a rapporté l'agence de presse d'Etat MENA.
L'armée a par ailleurs appelé à éviter que des attaques vengeresses soient perpétrées sur des groupes spécifiques.
L'appel a été lancé après que les forces islamistes d'Egypte aient exhorté jeudi les manifestants pro-Morsi à descendre dans la rue à travers le pays pour "rejeter le coup d'Etat militaire".
Bien que les organisateurs des manifestations aient demandé aux partisans de M. Morsi de demeurer pacifiques, la possibilité d'affrontements violents demeure bien présente, alors que les confrontations entre citoyens pro et anti-Morsi ont déjà fait quatre morts et des dizaines de blessés jeudi à Sharqiya, ville natale de M. Morsi.
Le même jour, les Frères musulmans, groupe duquel est issu M. Morsi, ont exhorté tous les partis et groupes d'Egypte à mettre un terme aux effusions de sang et à faire preuve de retenue, condamnant tout type d'acte violent à l'endroit de manifestants pacifiques.
M. Morsi a été évincé mercredi par l'armée après qu'il ait refusé de répondre aux millions de manifestants qui sont descendus dans la rue pour demander sa démission et une élection présidentielle anticipée.
Selon l'avocat officiel des Frères musulmans, Adel-Moneim Abdel-Maqsood, M. Morsi "se trouve présentement en résidence surveillée au Republican Guards Club".