Le président zambien Michael Sata a rompu le silence lundi et a ordonné aux membres du parti gouvernant d'arrêter de le soutenir en tant que seul candidat présidentiel du parti pour les élections de 2013, déclarant que ce n'était pas démocratique.
Le Front patriotique (FP), parti au pouvoir, est divisé en deux camps. D'un côté, le groupe soutenant la candidature de M. Sata comme candidat unique, de l'autre, le groupe pour qui il n'y a pas besoin de lancer la croisade de soutien maintenant. La croisade a également provoqué de violents affrontements entre factions opposées et fait de nombreux blessés.
S'exprimant lors d'une réunion spéciale des responsables exécutifs du parti et des ministres à la Résidence officielle, le dirigeant zambien a déclaré que la croisade équivalait à de la dictature et qu'elle devait cesser immédiatement.
Depuis, M. Sata a encouragé les membres du parti souhaitant se présenter à se faire connaître, ajoutant que n'importe quel membre du parti était libre d'aspirer à la présidence.
Bloquer les personnes ayant des ambitions présidentielles n'est pas démocratique, a-t-il poursuivi, poussant les personnes avec des ambitions présidentielles à ne pas avoir peur mais à faire connaître leurs intentions au lieu de s'attaquer en public.
Le ministre de la Défense, Geoffrey Mwamba, est en tête du groupe soutenant la candidature unique du dirigeant zambien. Dimanche, il a appelé tous ceux qui s'opposent à l'appui apporté à M. Sata à donner le nom de leur candidat pour 2016.
La Constitution zambienne permet à une même personne de briguer deux mandats de 5 ans. M. Sata peut donc se présenter en 2016, car il a été élu pour la première fois en 2011.