Les autorités soudanaises ont annoncé que quatre personnes ont été tuées vendredi soir dans les manifestations ayant eu lieu à divers endroits de Karthoum, la capitale du Soudan, élevant le nombre total de morts au cours des quatre jours d'émeutes à 33, ont rapporté samedi les médias locaux.
"Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur des manifestants à Khartoum, Bahry, Karary et Umbada, faisant quatre morts parmi les civils", a annoncé la police soudanaise dans un communiqué rendu public samedi par les médias locaux.
Al-Muiz Hassan Bakheet, porte-parole de ministère de la Santé de l'Etat de Khartoum, a parallèlement rapporté que près de 300 personnes blessées dans les manifestations, dont 111 policiers, ont été transférés dans les hôpitaux de Karthoum.
Les autorités ont utilisé vendredi des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants dans la zone de Shambat, dans le nord de Karthoum, et sont entrés en conflit avec les manifestants, suite à la prière de vendredi, dans les zones d'Omdurman et de Khartoum.
Des centaines de personnes manifestent dans les rues Buri et Al-Siteen à Khartoum, alors que la police et les forces de sécurité leur font face avec des gaz lacrymogènes. Jusqu'à présent, aucune victime n'a été signalée.
Jeudi, la police soudanaise a indiqué que 29 personnes, dont des civils et des policiers, ont été tués depuis lundi dernier au cours de manifestations à Khartoum et Gezira.
Lundi dernier, le gouvernement a annoncé une hausse des prix du carburant, faisant partie des réformes économiques visant à relancer l'économie du pays, ce qui a mené à des manifestations à Karthoum et dans d'autres zones.
L'économie soudanaise a connu de nombreuses difficultés suite à sa séparation avec le Soudan du Sud en 2011, qui détient les deux tiers des ressources pétrolières.