Le Burundi envisage de supprimer les postes des vice-présidents de la République en les remplaçant par un seul vice-président et un Premier ministre, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba, au lendemain des séances oridinaires du conseil des ministres du gouvernement tenus mercredi et jeudi.
"Il est en effet nécessaire d'entrer dans la phase démocratique tout en préservant l'esprit de l'Accord d'Arusha, d'où la proposition de ce projet de loi de supprimer les postes de Vice-présidents de la République du Burundi pour les remplacer par un Vice-président et un Premier Ministre", a affirmé M. Nzobonariba sur les ondes de la radio RTNB.
L'exécutif burundais est constitué aujourd'hui par un gouvernement composé par le chef de l'Etat au sommet, un premier vice-président de la République en charge de tous les ministères politiques et sociaux et un deuxième vice-président de la République en charges de tous les autres ministères ainsi qu'un secrétariat général du gouvernement qui en devient le porte-parole.
Outre cette proposition de supprimer les deux postes de vice- présidents de la République pour les remplacer par un seul vice- président et un Premier Ministre, il a aussi été constaté la nécessité de réviser le Code Electoral, celui-ci étant constitué sur base de la Constitution de 2005, certaines dispositions de celles-ci étant devenues anachroniques et désuètes, selon Philippe Nzobonariba.
L'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi a été signé dans cette ville tanzanienne le 28 août 2000.
Selon Philippe Nzobonariba, la Constitution de 2005 issue de cet Accord a été promulguée pour régir et établir les règles de fonctionnement du régime post transition qui a pris fin avec l'organisation de 2010. "Avant l'expiration de cette période, beaucoup d'acteurs politiques ont exprimé le souhait de voir la loi fondamentale révisée", a-t-il dit.