Legal Aid South Africa, une agence d'aide juridique gérée par le gouvernement sud-africain, a déclaré mardi qu'elle prendra en charge les frais de justice des survivants et des membres des familles des victimes tués lors des grèves des mineurs à Marikana l'année dernière.
La directrice générale de Legal Aid South Africa, Vidhu Vedalankar, a fait cette déclaration après que la Haute cour de South Gauteng a décrété lundi que le gouvernement devra financer les frais de justice pour que les mineurs arrêtés et les membres des familles des victimes de Marikana puissent être représentés dans la commission d'enquête de Farlam.
La commission, mise en place par le président Jacob Zuma, étudie les circonstances qui ont conduit à la mort de 44 personnes lors des troubles survenus pendant les grèves dans la mine de platine de Lonmin à Marikana près de Johannesburg en août 2012. Parmi les victimes figuraient 34 mineurs tués par balles par la police.
Faute de financement, les mineurs et leurs familles avaient été exclus de la commission.
L'Etat avait rejeté une demande des avocats des travailleurs qui demandaient la prise en charge des frais de justice, faisant valoir qu'il serait inconstitutionnel et illégal pour le gouvernement de fournir une aide financière à toute personne privée.
"Le but de Legal Aid South Africa est de fournir une aide juridique aux personnes nécessiteuses et vulnérables, comme le prévoient la loi sur l'aide juridique et la Constitution", a indiqué Mme Vedalankar dans sa déclaration de mardi.
La décision de la Haute cour prévoit un accroissement de l'aide fournie par Legal Aid South Africa. L'agence, d'abord contrainte de réduire son aide aux personnes pauvres et vulnérables en matière pénale et civile, étendra maintenant ses services aux personnes citées dans les commissions d'enquête, a précisé Mme Vedalankar.