L'économie sud-africaine a perdu environ 400 milliards de rands (environ 40 milliards de dollars) en raison de la corruption, a déclaré vendredi le leader d'un nouveau parti.
Les chiffres ont été fournis par Mamphela Ramphele, la patronne d'une organisation politique nouvellement créée Agang. Mme Ramphele n'a pas dit comment elle a obtenu les chiffres.
Mme Ramphele a exhorté le gouvernement à punir sévèrement les responsables du gouvernement qui pratique la corruption.
Ceux qui sont reconnus pour être impliqués dans la corruption devraient être emprisonnés pendant 15 ans, a déclaré Mme Ramphele lors d'un rassemblement des hommes d'affaires et des universitaires au Cap.
Mme Ramphele, une militante anti-apartheid et une femme d'affaires riche, a mis en place sa propre organisation politique Agang (qui signifie « construire » en sotho) en février.
Son organisation va défier l'ANC aux élections de l'année prochaine.
Mme Ramphele a dit que si l'Agang gagne les élections, le parti formera un gouvernement solide.
Selon Agang, une démocratie constitutionnelle réussie est celle qui respecte les droits de l'homme et est contre la corruption, a ajouté Mme Ramphele.
D'après les derniers chiffres de l'Institut pour la responsabilité en Afrique australe, l'Afrique du Sud a perdu 675 milliards de rands (environ 67,5 milliards de dollars) en raison de la corruption depuis la fin de l'apartheid en 1994.
Le gouvernement a déclaré une guerre contre la corruption, en fixant un objectif d'envoyer les 100 fonctionnaires corrompus accusés d'avoir amassé des avoirs illicites de plus de 5 millions de rands (environ 500.000 dollars) en prison en 2014.