La cour Constitutionnelle sud- africaine a rejeté mardi un appel à la motion de non-confiance contre le président Jacob Zuma au parlement.
« L'appel est rejeté », a déclaré le juge Dikgang Moseneke. Une demande à cet effet avait été déposée l'année dernière par l' Alliance démocratique (AD), soutenue par sept autres partis d' opposition. Le président de l'Assemblée nationale, Max Sisulu, avait alors ajourné la réunion d'un comité de programmation sans que le débat n'ait été prévu, expliquant qu'aucun consensus n' avait été atteint.
L'opposition voulait que la cour déclare que le parlement n' avait pas réussi à assumer une obligation constitutionnelle quand le débat n'avait pas eu lieu. La cour a jugé que les règles du parlement ne sont pas conformes à la Constitution, car elle ne prévoit pas qu'un député ait un débat sur une motion de non- confiance prévu.
C'est pourquoi, la cour a ordonné au parlement de mettre ses règles en accord avec la Constitution au cours des six prochains mois. Le leader parlementaire de l'AD, Lindiwe Mazibuko, a déclaré que son parti avait atteint son principal objectif, à savoir de modifier les règles de la législature.
Quant au Congrès national africain (ANC), il a déclaré qu'il s' agissait « d'une victoire pour l'état de droit et la doctrine de la séparation des pouvoirs ».
L'AD a déposé un appel de non-confiance contre M. Zuma, invoquant le fait que les Sud-Africains avaient perdu confiance en M. Zuma, qui n'avait pas tenu ses promesses. Une des promesses en question était de créer 5 millions de nouveaux emplois d'ici 2020, mais le chômage a augmenté au cours de sa troisième année au pouvoir, et l'économie a perdu 500000 emplois depuis le début de sa présidence, a ajouté l'AD.