Des chercheurs américains ont annoncé mardi avoir trouvé à la surface de la Lune des eaux magmatiques, c'est-à-dire des eaux provenant des profondeurs de cet astre.
Cette découverte, la première détection à distance de ce type d' eau sur la lune, a été réalisée grâce à l'instrument américain de cartographie minérale de la lune, U.S. Moon Mineralogy Mapper. Des études précédentes avaient révélé la présence d'eau magmatique dans des échantillons lunaires ramenés par le programme Apollo.
La détection de ces eaux provenant de l'intérieur de l'astre signifient que les scientifiques pourront commencer à tester dans un cadre plus large certaines de leurs conclusions tirées d'échantillons, y compris sur des régions éloignées de celle du prélèvement d'Apollo ou sur la partie de la Lune la plus proche de la Terre. Pendant de nombreuses années, les scientifiques pensaient que les pierres prélevées sur la lune étaient secs et que toute eau détectée sur les échantillons d'Apollo devait résulter d'une contamination de source terrestre de ces échantillons.
"Maintenant que nous avons détecté une présence d'eau probable à l'intérieur de la lune, nous pouvons commencer à comparer cette eau avec les autres caractéristiques de la surface lunaire", a déclaré dans un communiqué Rachel Klima, géologiste planétaire au Laboratoire de physique appliquée de l'université John Hopkins.
"Les eaux magmatiques internes fournissent également des indices sur les processus volcaniques de la lune et la composition de sa partie interne, ce qui nous permet d'appréhender certaines questions concernant la formation de la lune ou l'évolution des processus magmatiques lorsqu'elle a refroidi", a-t-il ajouté.
Ces conclusions sont publiées dans le journal Nature Geoscience.