Ayant débuté depuis le 24 septembre dernier, la campagne électorale relative à l'élection présidentielle a fait démarquer dix candidats parmi les 33 prétendants à la course à la magistrature suprême malgache du vendredi prochain.
Trente-trois candidats se sont donnés à fond depuis le début de la campagne électorale qui prendra fin jeudi matin à 6h00, heure locale, sur tout le territoire national malgache mais 10 d'entre eux seulement ont pu percer leur projets de société auprès des citoyens malgaches.
Cités suivant leur ordre d'apparition dans le bulletin unique à utiliser lors du scrutin, ces candidats concernent Hery Rajaonarimampianina, Ratsiraka Iarovana Roland, Hajo Andrianainarivelo,Albert Camille Vital, Joseph-Martin Randriamampionona, Saraha Rabeharisoa, Pierrot Rajaonarivelo Jocelyn, Robinson Jean- Louis Richard, Edgard Razafindravahy Marie Noé et Sylvain Rabetsaroana.
Rajaonarimampianina Hery, numéro 3, 55 ans, est un expert comptable agréé au Canada et ancien ministre des finances et du budget de la transition jusqu'en août dernier. Depuis 2011 jusqu'à ce jour, il occupe le poste de président du conseil d'administration de la compagnie nationale aérienne, Air Madagascar.
Deux candidats évincés de la Cour Electorale Spéciale (CES) le désignaient comme candidat de remplacement à cette élection présidentielle. Son slogan promet une nouvelle force pour Madagascar et il compte instaurer un Etat de Droit qui passe au préalable par les élections.
Ratsiraka Iarovana Roland, numéro 5, 47 ans, est le neveu de l'ancien président Didier Ratsiraka et ancien maire de Toamasina, dans l'est du pays. Candidat de son parti Malagasy Tonga Saina (MTS) traduit littéralement par Malgache Conscient, il s'est déjà porté candidat à l'élection présidentielle en 2006 où il était arrivé en troisième position.
Il a soutenu le président de la transition, Andry Rajoelina dans les manifestations populaires de 2008 conduisant à la démission de Marc Ravalomanana du pouvoir en 2009. Durant sa campagne électorale, il a promis l'amélioration de la vie de tous les Malgaches en seulement 100 jours après son élection.
Hajo Andrianainarivelo numéro 6, 46 ans, vice-premier ministre du développement et de l'aménagement du territoire de la transition avant sa candidature, ayant le diplôme d'ingénieur en sciences et techniques des industries alimentaires. Il a fondé le parti politique Malgache Miara-miainga (MMM) traduit littéralement Malgache Démarrer Ensemble, pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle.
Il s'est également impliqué dans le soulèvement populaire de 2009 mais devenu le rival de Rajoelina après l'annonce de sa candidature. Il a promis l'égalité sur le prix de l'électricité, la gratuité de l'éducation et de l'enseignement, la maison des jeunes et l'instauration de la sécurité.
Vital Albert Camille, numéro 10, 61 ans, un officier et ingénieur en génie civil formé en URSS. Il a été nommé premier ministre de la transition le 20 décembre 2009 puis ambassadeur malgache à l'ONU avant sa candidature.
Il a fondé le parti politique "Hiaraka Isika" traduit "Allons Ensemble" après avoir été déçu de ne pas être candidat désigné par le parti de Rajoelina, le TGV (Tanora Gasy Vonona -- Jeune Malgache Prêt). Il s'engage à rétablir la sécurité dans le pays avant les autres projets de développement pour le pays.
Joseph-Martin Randriamampionona, numéro 13, 49 ans, opérateur économique. Il acquiert une notoriété dans le domaine du spectacle grâce à ses matériels de sonorisation, d'occasion et à prix abordable.
Fondateur de l'association Refondation Totale de Madagascar (RTM), il s'est engagé à relancer la production, l'emploi et la consommation par la facilitation de l'accès de la population aux crédits et au financement. Il compte également éliminer la pratique de "dahalo" (bandits voleurs de zébus) par le désenclavement régional et économique d'une part, et par la reforme des statuts des agents des forces de l'ordre et des représentants de l'Etat.
Saraha Rabeharisoa, numéro 16, 43 ans, femme d'affaires et professeur de philosophie, elle a fondé en 2009 le parti Vert à Madagascar et est devenu vice- président de la Fédération africaine Vert en 2010 et réélu de nouveau à ce poste en 2012.
Dans sa campagne, elle propose un programme consistant à résoudre les problèmes d'urgence en un an maximum ainsi qu'un programme à moyen terme puis à long terme et qui concerne la sécurité, l'enseignement, la propriété foncière, le changement du statut du fonctionnaire.
Pierrot Rajaonarivelo Jocelyn, numéro 28, 67 ans, ancien ambassadeur des Etats Unis sous le régime de l'ancien président Didier Ratsiraka et ministre des Affaires étrangères de la transition avant sa candidature. Il a vécu en exil en France depuis 2002, lorsque l'ancien président Ravalomanana était au pouvoir. Il a fondé le parti Mientana ho an'ny Demokrasia eto Madagasikara (Animer pour instaurer la démocratie à Madagascar (MDM).
Il compte sortir ensemble de la pauvreté et mettre des actions pour qu'il y ait un même traitement des citoyens malgaches tels les cheveux, a-t-il indiqué. Il promet de donner des emplois à tous les chômeurs, quand il sera élu président.
Robinson Jean-Louis Richard, numéro 33, 61 ans, médecin, ancien ministre de la santé puis de la Jeunesse et des Sports pendant le régime Ravalomanana, 2002 à 2009. Absent de la scène politique depuis 2009, le Dr Jean Louis Robinson, s'est porté candidat sous le parti politique "Ny Vahoaka aloha pas Andrianina " (AVANA) (le peuple d'abord).
Après l'éviction de la candidature de l'ex-première dame Lalao Ravalomanana par la CES, la mouvance de celle-ci a décidé de supporter Robinson Jean-Louis. Il a promis de ramener l'ancien président exilé en Afrique du Sud et nommer Lalao Ravalomanana comme Premier ministre quand il sera élu. Il compte continuer le programme d'action pour Madagascar (MAP) dressé lors du régime de Ravalomanana une fois élu. La réconciliation et l'union nationale sont parmi ses priorités ainsi que la santé, l'entretien des routes et la lutte contre la corruption.
Edgard Razafindravahy Marie Noé, numéro 34, 51 ans, président de la délégation de la ville d'Antananarivo, la capitale malgache, avant sa candidature. C'est un homme d'affaires et propriétaire d'une chaîne de télévision, radio et presse écrite. Rival de l'ancien président Marc Ravalomanana pour conflit d'intérêts dans les affaires, il a soutenu Andry Rajoelina lors des manifestations populaires de 2009.
Officiellement désigné par le parti TGV comme candidat, il a démissionné de ce parti récemment et fustige tous les anciens de la transition lors de sa propagande électorale. Il compte lutter contre la corruption et la spoliation de Madagascar et concrétiser ainsi le développement régional, en insistant sur l'autonomie financière et de gestion des collectivités.
Sylvain Rabetsaroana, numéro 39, 56 ans, homme d'affaires et opérateur, il est candidat de la Plateforme nationale des jeunes (PNJ) Mazava (Eclairé).
Il préconise que l'éducation, la santé et la sécurité seront ses priorités et promet une scolarisation gratuite pour le primaire et le secondaire et d'un paiement de frais symboliques pour les enseignements supérieurs. Il propose un Pacte présidentiel au Peuple malgache qui prévoit sa contrainte à la démission du poste de Président de la République en cas de manquement à ses défis portant sur la sécurité, l'indépendance juridique, la prise en charge sociale, le développement économique, la réforme.