Les autorités soudanaises ont libéré tous les détenus arrêtés lors des manifestations qui ont éclaté suite à l'annonce d'une hausse du prix du carburant en septembre, a rapporté mardi le quotidien Alahram Alyaoum basé à Khartoum.
"Les autorités responsables de la sécurité ont relâché lundi les détenus conformément aux directives du président de la République, Omar el-Béchir", selon le quotidien, qui a cité un haut responsable du Service soudanais de renseignement et de sécurité.
Mais l'ordonnace du président el-Béchir ne couvre pas les contrevenants qui font face à des procédures pénales par le procureur et d'autres instances judiciaires, indique le reportage.
Lundi, M. el-Béchir a promis des enquêtes transparentes sur le meurtre de plusieurs manifestants dans l'événement de septembre.
"Nous affirmons que la loi sera appliquée fermement et strictement sur ceux qui cherchent à saper la sécurité et la stabilité... parce que c'est la première responsabilité de l'Etat", a martelé le président el-Béchir lundi lors de son discours prononcé devant le Parlement.
Le 23 septembre, Khartoum et d'autres villes soudanaises ont été le théâtre de violentes protestations après l'annonce par le gouvernement d'une série de mesures de réforme économique, y compris une hausse du prix du carburant.
Selon les chiffres officiels, environ 70 personnes ont été tuées dans les manifestations, tandis que les organisations internationales et juridiques ont affirmé que le nombre de décès pourrait dépasser les 200.