Les premiers résultats des élections législatives et municipales de samedi en Mauritanie, sont attendus ce dimanche, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le scrutin boycotté par les dix principaux partis d'opposition s'est déroulé dans le calme et sans incident significatif, constatent les observateurs.
Seule anomalie notée : les opérations de vote, qui devaient se terminer à 19h00 heure locale, se sont prolongées jusqu'à 22h00 heure locale dans certains bureaux, ce qui risque de se répercuter sur les opérations de dépouillement, notamment dans les zones urbaines où l'affluence a été importante.
Sauf ce retard, aucune autre entorse de taille n'a été enregistrée, selon Oumar Ould Matalla, secrétaire général de l'Union pour la république (UPR, parti au pouvoir) qui a déclaré n'avoir "rien à reprocher à ces élections".
Pour sa part, Ousmane Bijel de l'Alliance populaire progressiste a relevé "des entorses graves qui ont commencé depuis le vote anticipé des forces armées et de sécurité vendredi", citant des retards de mise en place de bureaux au niveau de localités enclavées.
Pour l'ancien Premier ministre algérien Ahmed Ou Yahya, qui préside les délégations d'observateurs de l'Union africaine (UA), le vote s'est déroulé jusque-là dans de bonnes conditions.
M. Ou Yahya a indiqué qu'il n'a pas constaté d'anomalies. "Ce qui est rare dans ce genre de processus", a-t-il estimé.
Les partis UPR, Tawassoul des islamistes modérés, l'Alliance populaire progressiste du président de l'Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, sont considérés comme les principaux favoris de ces élections qui doivent permettre d'élire147 sièges de députés et renouveler 218 conseils municipaux.