Un groupe de ministres égyptiens a présenté les opportunités d'investissements dans leur pays lors d'un forum réunissant les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Le premier forum d'investissement Egypte/CCG co-organisé par l'Egypte et les Emirats arabes unis (EAU) a démarré mercredi au Caire, avec la participation d'environ 500 hommes d'affaires d'Egypte, des pays du Golfe et d'ailleurs.
Le cabinet économique égyptien, qui comprend le Premier ministre et son adjoint, le ministre des Finances, le ministre des Investissements, le gouverneur de la Banque centrale et d'autres figures de la politique égyptienne, a présenté ses arguments pour attirer les investisseurs.
En dépit des défis actuels auxquels l'Egypte est confrontée, le gouvernement de transition cherche à stimuler l'économie et à améliorer le climat d'investissement, selon plusieurs membres du cabinet qui ont participé au forum.
Comme le ministre de l'Investissement Osama Saleh l'avait confié à Xinhua lors d'un entretien exclusif il y a deux mois, l'Egypte compte beaucoup sur les pays du Golfe.
Le ministre estime qu'un influx d'investissements des pays du Golfe en Egypte donnerait une bonne image du programme d'investissements du pays.
Il a ajouté que le total des investissements en Egypte provenant des pays du CCG a atteint 49 milliards de dollars américains, dépassant ainsi le total des investissements occidentaux, qui s'élèvent à 46 milliards de dollars.
Si l'investissement direct étranger est en déclin, Ahmed Galal, le ministre des Finances, rappelle que d'autres indicateurs se sont améliorés, notamment la note attribuée à l'Egypte par Standard & Poor's.
"Le rapport prêt-dépôt en Egypte est de 46%, et dans certains pays il atteint 100%, ce qui prouve que le secteur bancaire égyptien a suffisamment de liquidités", analyse Hisham Ramez, le gouverneur de la Banque centrale égyptienne.
Du côté des investisseurs potentiels, Talal Malik, président d'Alpha 1 Corp. (EAU) est également optimiste, même si l'Egype a selon lui "perdu trois ans" depuis le début de l'année 2011.
"Dubaï donne la priorité à l'économie plutôt qu'à la politique, et c'est pourquoi Dubaï a une économie forte. Le peuple égyptien et le gouvernement doivent maintenant se mettre d'accord sur le fait que le développement économique est le problème le plus important", a-t-il expliqué. Selon lui, les investisseurs se fichent du "style politique" de chaque pays, et recherchent surtout des pays "bien gouvernées".
Fahad A. Al-Saneea, du groupe Atheeb (Arabie saoudite), a confié à Xinhua qu'il était encore un peu trop tôt pour investir en Egypte en raison de l'instabilité politique, et qu'il ne signerait aucun contrat pendant les deux jours du forum.
Le ministre des Investissements égyptien avait pourtant misé sur ce forum pour signer de gros contrats. Le forum n'est pas terminé, et il est peut-être encore trop tôt pour tirer des conclusions à ce sujet, mais il est certain qu'un retour à la stabilité et à la sécurité pourrait aider à attirer les investisseurs en Egypte.