Les deux candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle, Jean-Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina, ainsi que les 2.052 candidats aux législatives, dont les scrutins se déroulent en jumelé ce vendredi, entament jeudi matin leur dernière ligne droite de la campagne électorale clôturée.
Pour la présidentielle, Jean-Louis Robinson, appuyé par l' ancien président exilé en Afrique du sud, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, soutenu par le président de la transition, Andry Rajoelina ont choisi tous deux Antananarivo, la capitale malgache, pour ce dernier jour de campagne.
Hery Rajaonarimampianina, numéro 3 dans le bulletin unique de format A5, et a obtenu les 15,89% des suffrages exprimés lors du premier tour de l'élection présidentielle du 25 octobre dernier, a choisi le terrain de rugby d'Andohatapenaka, au centre-ville, pour sensibiliser les citoyens électeurs à voter pour lui.
Un carnaval joignant les six arrondissements de la capitale, des feux d'artifice ainsi que des spectacles animés par des artistes venus à sa cause, sont à l'ordre du jour.
Celui-ci est suivi, lors de ses descentes dans les autres régions de Madagascar par Andry Rajoelina lui-même ainsi que les autres candidats perdants qui s'y sont ralliés entre autres, Roland Ratsiraka, 4e place au premier tour avec 9% des voix, Randriamampionona Joseph Martin (2,33%), Voninahitsy Jean Eugène ( 2,14%) ou Raharimanana Venance Patrick (0,44%).
Dans ses programmes, Hery Rajaonarimampianina compte mettre en priorité l'amélioration du système éducatif en commençant par la gratuité des écoles primaires publiques, la formation des maîtres payés par la communauté et leur intégration dans le corps de l' éducation nationale.
Concernant l'amélioration de la gouvernance, ce candidat projette d'assainir la fonction publique et mettre en place une cellule spéciale pour lutter contre la corruption grandissante dans le système administratif.
S'il est élu, il mettra en place la Haute Cour de Justice dès la première année de son mandat et restaurer un état de droit, dans un respect strict des lois par tout le monde pour que personne ne soit au dessus de la loi.
En ce qui concerne Jean-Louis Robinson, numéro 33 dans le bulletin unique et qui a obtenu les 21,16 % des suffrages exprimés lors du premier tour de la présidentielle, celui-ci a eu le Coliséum d'Antsonjombe, un quartier au nord du centre ville pour rencontrer ses partisans et donner les derniers consignes de vote.
Lalao Ravalomanana, l'épouse de l'ancien président exilé et candidat recalé par la Cour Electorale Spéciale, l'a accompagné lors des meetings en province et présente ce mercredi au Coliséum.
Une dizaine de candidats vaincus au premier tour de la présidentielle entre autres, Camille Vital (6,85%), Rabeharisoa Saraha (4,52%), Ratrema William (2,12%) ou Rakoto Andrianirina Fetison (1,1%) se sont ralliés du côté de Jean Louis Robinson pour ce deuxième tour.
Dans ses programmes, Jean Louis Robinson projette la gratuité de l'éducation fondamentale accompagnée d'une amélioration des conditions des enseignants du primaire. Concernant l'aggravation de la pauvreté et la déficience de l'emploi, Jean Louis Robinson mise sur la création d'emplois décents avec un salaire permettant de vivre et de participer au social qui pourra mener au développement d l'homme.
Pour assainir la corruption dans les secteurs de gouvernance, celui-ci prévoit débuter ses actions par la conjugaison e l' éducation / information avec l'informatisation rapide des services publics et de mettre en place un système de punition / récompense afin de créer une atmosphère d'émulation dans la lutte menée.
Pour lui, la mise en place de la Haute Cour de Justice doit se faire le plus tôt possible puisqu'elle favorisera le retour de la confiance des citoyens vis-à-vis de l'Etat.
Pour clore cette campagne électorale relative à la présidentielle, un débat est prévu vers la fin de la soirée du mercredi dont le thème se focalisera sur les enjeux politiques et les réformes institutionnelles.
En ce qui concerne les législatives, chacun des 2.052 candidats qui briguent les 151 sièges à l'Assemblée nationale malgache ont menée leur campagne électorale dans leur circonscription respective par des animations diverses et interventions dans des émissions audiovisuelles.
Madagascar organise ces élections en vue de sortir de la crise de près de cinq ans.