A un jour de la fin du compte à rebours pour la passation du pouvoir, les 217 députés de l'Assemblée constituante tunisienne ont approuvé jeudi dans la soirée tous les articles de la nouvelle Constitution, soit 146 articles répartis sur dix chapitres.
L'approbation de la nouvelle Constitution tunisienne a fortement dissipé de l'énergie sur plusieurs mois faisant parler d'elle localement tout comme à l'échelle régionale et internationale vu les divergences de vues voire même les tiraillements politiques qui en ont découlé.
Après être avalisé article par article, la nouvelle Constitution sera votée dans son intégralité par les députés de la Constituante.
Après quoi, l'Assemblée sera dans l'obligation de convoquer une séance plénière extraordinaire dans un délai d'une semaine (à partir de l'approbation de la Constitution) pour parapher la Constitution par le président de la République Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée Mustapha Ben Jaafar et le chef du gouvernement.
Pour le cas de ce dernier (Premier ministre), la situation est compliquée du fait que le nouveau chef du gouvernement désigné Mahdi Jemaa n'a pas encore présenté officiellement son cabinet au président Moncef Marzouki. Par conséquent, Ali Laarayedh (PM démissionnaire) aurait la possibilité légale de parapher la Constitution.
Et ce, puisque M. Marzouki avait chargé Laarayedh d'assurer la gestion des affaires courantes de l'Etat dans l'attente de la passation officielle du pouvoir. A noter que la feuille de route fixe le "deadline" du mandat Laarayedh au samedi 25 janvier 2014.