L'ancien chef de l'Etat nigérien, Tandja Mamadou (2000-2010), et bien d'autres personnalités et hauts cadres nigériens, seront bientôt entendus par la justice afin de faire la lumière sur sa "révélation" concernant une affaire de 400 milliards de Fcfa, qu'il aurait laissés dans les caisses de l'Etat au moment du coup d'Etat militaire ayant renversé son régime, le 10 février 2010, apprend-on mercredi de source officielle à Niamey.
En effet, dans des propos enregistrés lors d'une rencontre avec ses proches, le 26 octobre dernier à son domicile, dans la périphérie Est de Niamey, l'ex-président prétendait avoir laissé la somme de 400 milliards de FCFA qui se sont "volatilisés" après le coup d'Etat.
Selon le ministre nigérien en charge de la Justice et porte-parole du gouvernement, M. Marou Amadou, dans un point presse animé mercredi après-midi, ces prétentions ont amené le gouvernement à ouvrir une enquête pour apporter les preuves de ses déclarations, aussi bien pour l'opinion nationale qu'internationale.
Le procureur de la République a déjà été saisi de cette affaire vers la fin du mois de décembre 2013, et avait instruit pour sa part la gendarmerie qui a d'ores et déjà commencé son travail.
"Ce ne sera pas moins de 40 personnes, comprenant des personnalités et de hauts cadres, y compris Tandja lui-même, qui seront entendues dans le cadre de cette enquête", a-t-il fait savoir.
"Au moment venu, un point sera fait à l'opinion, et des mesures seront, bien sur, prises à la suite de cette enquête", a assuré Marou Amadou.