Les nouveaux combats au Soudan du Sud entravent les efforts humanitaires pour aider les enfants sinistrés et la situation d'urgence dans ce pays, le plus jeune au monde, risque de devenir insurmontable, a déclaré lundi l'UNICEF.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance a déclaré que malgré la signature d'un accord pour la cessation des hostilités en fin janvier en Éthiopie, les combats entre les forces gouvernementales et celles de l'opposition s'étaient intensifiés ces dernières semaines, faisant des milliers de déplacés dans le pays.
« Il y a déjà des centaines de milliers de femmes, d'enfants et d'hommes qui n'ont qu'un accès limité à l'eau potable, aux systèmes sanitaires, à la nourriture et à un abri », a déclaré Ted Chaiban, directeur des programmes d'urgence de l'UNICEF, dans un communiqué publié à Nairobi.
« Dans de telles conditions, les enfants sont particulièrement vulnérables à l'apparition de maladies et à une insécurité alimentaire grave », a-t-il ajouté.
Près de 900 000 personnes, des enfants pour la moitié d'entre elles, ont déjà été forcées de quitter leur foyer au Sud-Soudan.
Le gouvernement comme les rebelles continuent de s'accuser mutuellement de violation de l'accord de cessez-le-feu conclu entre les deux groupes lors des négociations de paix en Éthiopie.
« Nous travaillons à éviter la catastrophe. Les gens continuent de fuir leur foyer face aux combats acharnés et aux violences terribles. Le rêve du Soudan du Sud risque de se transformer en cauchemar pour les enfants du pays », a déclaré M. Chaiban.
Des affrontements intenses ont éclaté dans le pays tandis que des reportages évoquent des personnes assassinées dans des églises et dans des hôpitaux en février à Malakal, dans l'État du Haut-Nil dans le nord du pays.
Selon les chiffres de l'UNICEF, on peut s'attendre à plus de 30 000 nouveaux civils déplacés.