Le nouveau round de pourparlers de paix destiné à produire un accord politique et complet entre les parties en conflit au Sud-Soudan est entré mercredi dans sa deuxième journée, avec des consultations entre les médiateurs et les délégués.
Un communiqué de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) qui assure la médiation de ces discussions, indique que les envoyés spéciaux du bloc régional ont poursuivi leurs consultations avec les membres des deux délégations et les autres parties prenantes.
« De plus, les envoyés ont également reçu un rapport préliminaire de l'équipe avancée du Comité technique conjoint de l' IGAD qui effectue une évaluation sur le terrain pour le mécanisme de suivi et de vérification, avant le déploiement effectif », indique ce communiqué.
Les pourparlers politiques entre le gouvernement et l'opposition au Sud-Soudan ont repris mardi soir à Addis Abeba.
Des sources ont indiqué à Xinhua que les négociations avaient repris à Addis Abeba après que les médiateurs ont assuré aux négociateurs de l'opposition que les dirigeants politiques arrêtés lorsque le Sud-Soudan a sombré dans la violence seraient autorisés à assister aux négociations à Addis Abeba.
« Les dirigeants politiques libérés, qui devaient participer au lancement officiel hier, sont maintenant en route depuis Nairobi et devraient arriver à Addis Abeba ce soir en compagnie de l'ambassadeur éthiopien au Kenya », indique ce communiqué.
Ces sept personnalités politiques, dont Rebecca Garang, veuve de feu le dirigeant sud-soudanais John Garang, se sont réunies mercredi à Nairobi pour le remercier de la générosité du Kenya et de son implication pour la restauration de la paix et de la stabilité au Sud-Soudan.
Les dirigeants politiques se sont rendus en avion jusqu'à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie, pour rejoindre des pourparlers ouverts à tous les partis en vue de résoudre la crise politique de ce pays, le plus jeune d'Afrique. Les deux parties ont signé le mois dernier un accord de cessez-le feu à l'issue de pourparlers sous la médiation de l'IGAD, apportant une certaine accalmie de la situation.
On estime que des milliers de personnes auraient été tuées, et que quelque 870 000 autres auraient fui leur foyer, dont 145 000 vers des pays voisins et 75 000 dans des bases de l'ONU dans le pays, depuis l'éclatement de combats le 15 décembre de l'an dernier entre les forces du président Salva Kiir et celles de l'ex- vice-président Riek Machar.
Les pourparlers politiques entre le gouvernement du Sud- Soudan et l'Armée/mouvement populaire de libération du Soudan ( MPLS/APLS), dans l'opposition, ont lieu à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie, sous l'égide de l'IGAD.
Le communiqué de l'IGAD souligne que certains membres de l' équipe du comité technique conjoint poursuivront leur mission d' évaluation, en particulier dans les régions contrôlées par l' opposition.