L'ancien Premier ministre japonais Tomiichi Murayama, connu pour avoir présenté ses excuses pendant son mandat pour les atrocités commises par l'armée japonaise, a déclaré mercredi que Shinzo Abe, le Premier ministre en exercice, n'avait pas d'autre choix que de faire honneur à la "déclaration de Murayama".
"Tous les anciens Premiers ministres du Japon ont indiqué qu'ils héritaient de la déclaration de Murayama. M. Abe a également déclaré par le passé qu'il avait hérité de la déclaration. Je crois qu'il n'y avait pas de mensonge dans cet engagement", a déclaré M. Murayama lors de son discours prononcé au siège du parlement sud-coréen.
M. Murayama est arrivé mardi à Séoul pour une visite de trois jours. M. Murayama a présenté les excuses officielles du Japon pour les atrocités commises par l'armée japonaise en Asie en prononçant la célèbre "déclaration de Murayama" en 1995.
M. Murayama a déclaré que M. Abe n'avait pas d'autre choix que d'honorer la déclaration car il ne peut nier l'invasion japonaise de plusieurs pays d'Asie, notant que tout ministre qui nierait aujourd'hui la déclaration de Murayama devrait démissionner de son poste.
Au sujet de la politique d'auto-défense du Japon emmenée par M. Abe, M. Murayama a indiqué que le Japon a officiellement renoncé à repartir en guerre grâce à sa Constitution pacifiste qui s'est révélée efficace.
L'ancien Premier ministre japonais, âgé de 91 ans, a souligné que la Constitution devait être protégée par tous les moyens, avant d'indiquer qu'un grand nombre de ses concitoyens étaient du même avis.
Il a ajouté que cela contribuerait aux intérêts nationaux du Japon, tout en bénéficiant à la Corée du Sud et la Chine, ainsi qu'à la paix et la prospérité dans la région.