Jusqu'à 300.000 personnes ont fui leurs maisons dans deux grandes villes de la province irakienne d'Anbar depuis le début des combats de six semaines entre les militants anti-gouvernementaux et les forces de sécurité, a déclaré mercredi le Haut commissariat des réfugiés (HCR).
"Au cours des six dernières semaines jusqu'à 300.000 Irakiens, dont 50.000 familles, ont été déplacées en raison de l'insécurité autour de Falloujah et de Ramadi", a déclaré le HCR dans un communiqué.
"La plupart des déplacés ont fui vers les communautés éloignées à Anbar pour échapper aux combats, tandis que 60.000 personnes ont fui vers les provinces les plus éloignées", affirme le communiqué citant la porte-parole du HCR Melissa Fleming.
Ces derniers chiffres de personnes déplacées en Irak viennent à un moment où le pays compte encore 1,1 million de personnes qui ont été déplacées par la violence et les conflits sectaires, selon le communiqué.
La province d'Anbar a connu de violents affrontements qui ont éclaté après que la police irakienne a démantelé un site de protestation anti-gouvernementale hors de Ramadi à la fin de décembre 2013.
Les sunnites de la région ont mené une manifestation qui a duré toute une année, accusant le gouvernement chiite de les marginaliser, et les forces de sécurité à majorité chiite d'arrêter sans discernement, de torturer et de tuer leurs parents.