L'île Maurice a gardé sa note de "Baa1" accordé l'année dernière par l'agence de notation internationale Moody's dans un nouveau rapport publié lundi.
Moody's justifie sa note, entre autres raisons, par la résilience de l'économie mauricienne face à un environnement défavorable ces dernières années même si elle s'inquiète de la perte de compétitivité structurelle due au peu de progrès du programme de réformes.
Selon l'agence de notation, Maurice est classée parmi les puissances économiques "modérées" au même titre que l'Argentine, Bahreïn, le Nigeria et la Lituanie.
Avec un PIB nominal de 11,9 milliards USD en 2013, l'île Maurice se retrouve dans le groupe des économies avec des revenus moyens élevés.
Quant au PIB par tête d'habitant, il était estimé à 15.424 USD en 2012, soit plus de deux fois le niveau d'il y 15 ans, relève Moody's.
L'agence note aussi les développements du secteur des nouvelles technologies et l'information et de la communication, des services
financiers, du secteur des produits de la mer et de la fabrication d'équipement médical.
L'agence note néanmoins que les revenus par touriste ont chuté par 8,6% en 2013 bien qu'elle anticipe une reprise cette année.
Une autre inquiétude de Moody's est le risque pour Maurice de perdre sa compétitivité structurelle si les progrès dans la mise en oeuvre du programme de réformes économiques demeurent faibles sur le moyen terme.
L'agence est aussi préoccupée par le haut niveau de la dette publique et s'interroge sur la capacité de Port-Louis de ramener le ratio de la dette à 50% du PIB en 2018 (contre 53,8% actuellement), comme annoncé par le gouvernement.