Le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) ont achevé mardi une visite de deux jours au Soudan du Sud, déclarant être alarmés par l'étendue des besoins soulevés par cette crise et appelant à une résolution urgente.
Dans un communiqué commun publié à l'issue de leur visite de deux jours, le Haut-Commissaire de l'ONU aux réfugiés Antonio Guterres et la directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, ont mis en garde que la crise au Soudan du Sud pourrait mettre en danger des millions de vie au cours des prochains mois si des mesures n'étaient pas prises de toute urgence pour mettre fin à ce conflit et venir en aide aux civils qui luttent pour survivre.
Tout le monde, que ce soit les agences humanitaires, les donateurs ou les parties en conflit, a la responsabilité de veiller à ce que les civils affectés par les violences puissent recevoir de l'aide,ont déclaré les deux directeurs.
"Il est essentiel que la communauté internationale se rassemble d'urgence et fasse tout son possible pour que les parties parviennent à la paix", a déclaré M. Guterres, appelant les parties en conflit à n'épargner aucun effort pour y parvenir.
Le conflit entre les forces du gouvernement et de l'opposition a fait plus de 800.000 déplacés dans le pays, dont 68.000 sont abrités dans des bases de maintien de la paix de l'ONU.
Quelque 254.000 autres réfugiés ont traversé la frontière pour chercher abri et nourriture dans des pays voisins. Le Soudan du Sud, qui a obtenu son indépendance du Soudan en juillet 2011, accueille également quelque 220.000 réfugiés du Soudan dans des camps proches des zones de conflit.
Les deux parties en conflit ont signé un accord de cessation des hostilités en fin janvier, avant la fin du premier round de pourparlers. Toutefois, les deux parties se sont accusées mutuellement de violations de l'accord de cessez-le-feu.