Le bilan d'une attaque perpétrée le week-end dans l'Etat de Zamfara, dans le nord du Nigeria, s'est alourdi à 105 décès lundi, soit une hausse considérable par rapport au bilan officiel de 30 morts annoncé plus tôt par l'autorité policière de l'Etat.
Husseini Adamu, chef traditionnel du village affecté, qui a confirmé le bilan, a confié dimanche aux journalistes que le conseil de l'émirat a également compté les personnes déplacées suite à l'attaque du weekend dernier.
Des hommes armés non identifiés ont pris d'assaut samedi une réunion sur la sécurité qui réunissait des miliciens dans le village de Yar-Galadima de la région de Maru.
Les hommes armés sont arrivés dans le village à bord de plus de 100 motocyclettes et y ont mené une attaque de plus de trois heures.
Selon des témoins, quelque 40 victimes ont été enterrées dimanche.
Le gouverneur de l'Etat Abdullaziz Yari, son adjoint Ibrahim Wakkala, l'assistant inspecteur général de police de la zone 10 Mamman Sule, et le commissaire de police de l'Etat Ibrahim Bichi ont assisté à l'enterrement.
Dimanche, les autorités policières avaient confié aux journalistes à Gusau, la capitale de l'Etat, que plus de 20 personnes avaient été tuées par des hommes armés dans un village de Zamfara.
L'Etat de Zamfara, qui se situe dans le nord-ouest du Nigeria, est l'un des Etats les plus ciblés par des attaques, dans lesquelles les femmes et les enfants sont les plus affectés.
Le nord du pays d'Afrique de l'Ouest est ravagé par la violence, notamment à travers des attaques de la secte Boko Haram. Des affrontements intercommunautaires ont également été rapportés dans l'Etat central de Pleateau, en bordure des Etats du nord.