De passage à Tunis depuis mardi 9 avril courant, le ministre libyen de l'Intérieur Salah Mazek a demandé mercredi à son homologue tunisien Lotfi Ben Jedou de livrer aux autorités libyennes 10 ressortissants poursuivis en justice pour implication dans des perturbations à Ras Jédir (point frontalier au sud-Est tunisien).
A l'issue d'une séance de travail à huis clos, les deux ministres se sont convenus à mettre en place un protocole d'accord concernant les différents points de passages frontaliers entre les deux pays.
"La Tunisie et la Libye ont convenu de la nécessité de revoir les accords bilatéraux dans le domaine sécuritaire qui remontent à 1984", a souligné M. Ben Jedou s'adressant aux médias.
Les deux hommes ont passé en revue un diagnostic de la situation sécuritaire au niveau des frontières communes d'autant qu'ils ont évoqué les mécanismes et mesures susceptibles de résoudre tous les différends en relation avec certains points de passage, notamment Ras Jédir situé au sud-Est tunisien.
Rouvert lundi 7 avril, ce poste frontalier a repris ses activités quotidiennes après plusieurs semaines de fermeture faute de stabilité sécuritaire du côté libyen outre des incidents survenus sur la frontière.
D'après le ministre tunisien de l'Intérieur, "la sécurité de la Tunisie est liée à celle de la Libye (...) compte tenu des deux conjonctures respectives et des intérêts des deux peuples voisins".
De son côté, le haut responsable libyen a insisté sur l'impérative de bien profiter de l'expérience tunisienne dans le domaine sécuritaire tout en manifestant un intérêt particulier à la formation au sein de l'académie de police et aux efforts déployés par la protection civile et les forces de sécurités en Tunisie.