Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un projet de loi portant sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) pour la rendre conforme au contexte actuel de "normalisation politique et institutionnelle " en prélude aux échéances électorales de 2015.
"La CEI passera de 31 membres à 13 membres et se verra expurgée des groupements politiques et acteurs politiques dont la présence ne se justifie", a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
"La modification de la CEI portée par un projet de loi adopté en conseil de ministre ce jour répond à la nécessité de mettre en conformité la composition de cette institution avec le contexte actuel de normalisation politique et institutionnelle", a-t-il expliqué.
Le projet de loi sera présenté à l'Assemblée nationale pour l'approbation.
La nouvelle CEI comprendra prévoit quatre représentants pour le président de la République et le gouvernement, trois pour les partis au pouvoir, trois pour les partis d'opposition et trois membres représentants la société civile.
"Cette modification se justifie parce que les mesures prises alors pour la former étaient conjoncturelles et s'inscrivaient dans le cadre des accords de sortie de crise", a encore justifié le porte-parole du gouvernement qui soutient qu'"avec le retour à la normale, la modification était une nécessité pour l'Etat".
Pour les élections de sortie de crise de 2010, la Commission centrale de la CEI était constituée, outre des représentants du gouvernement et du président de la République, de deux représentants des partis politiques et des mouvements de l'ex- rébellion armée du Nord signataires des accords de paix de 2003 ( Linas-Marcoussis, France).
Dans une déclaration récente, le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, avait annoncé une "réforme" qui concernerait aussi bien "l'organe central" que les "démembrements locaux" de son institution.
La CEI comporte une Commission centrale et des Commissions locales, à l'échelon régional, départemental, sous-préfectoral et communal.
La recomposition de la CEI est fortement réclamée aussi bien par l'opposition que par la coalition au pouvoir, la société civile, l'Onu et les partenaires au développement en prévision du scrutin présidentiel de 2015.