Des médecins et chercheurs guinéens ont rencontré jeudi le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana, à qui ils ont fait part de leur engagement à participer au plan de riposte contre la fièvre d'Ébola, tout en invitant le gouvernement à se pencher sur la dotation des laboratoires de recherche en matériels, a-t-on appris de sources officielles.
Dr Boiro, de l'Institut Pasteur de Guinée, a reconnu durant cette rencontre que cette épidémie a surpris tout le monde, mêmes eux les chercheurs. Il a toutefois regretté que cela tombe à un moment où les laboratoires de recherche guinéens ne sont pas dotés de réactifs censés faire face à ce virus.
Les médecins et chercheurs ont mis l'occasion à profit pour suggérer aux autorités qu'une attention soit portée au domaine de la recherche guinéenne, notamment dans le monde médical.
Mohamed Saïd Fofana a pour sa part invité les chercheurs guinéens à "gérer l'avenir, maintenant que le terrain est en train d'être balisé grâce à l'apport des partenaires". "Chacun doit jouer sa partition", a-t-il lancé.
Le gouvernement guinéen a débloqué 1 million d'euros en faveur des structures médicales, dans le cadre de la lutte contre cette fièvre hémorragique qui a fait 101 morts sur 157 cas enregistrés depuis janvier dernier.
Les zones les plus touchées sont concentrées dans le sud du pays, notamment à Gueckedou et Macenta. Dans cette dernière localité, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) a repris ses activités, après un arrêt pour raison de sécurité.
Les autorités guinéennes ont entrepris une campagne de sensibilisation à travers le gouvernorat et les mairies, pour amener les populations à observer scrupuleusement les mesures d'hygiène édictées par les spécialistes, qui sont censées être le seul moyen de se prémunir contre ce virus.
Des opérations d'assainissement de la ville sont prévues, comme le samedi prochain, qui sera consacrée comme une journée de nettoyage. Le gouvernorat a invité jeudi les habitants à se mobiliser pour cette opération. Ce jour, les commerces seront fermés, ont prévenu les autorités de Conakry.