Afrique du Sud : l'opposition salue la décision d'enquêter sur le scandale Nkandla

( Xinhua )

11.04.2014 à 13h32

L'Alliance démocratique (DA, parti d'opposition sud-africain) a salué jeudi une décision de former une commission parlementaire pour enquêter sur un scandale impliquant le président Jacob Zuma.

Le président de l'Assemblée nationale Max Sisulu a annoncé mercredi qu'une commission ad hoc serait formée pour étudier un rapport sur les allégations de détournement de fonds publics dans l'amélioration de la résidence privée de M. Zuma à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal.

"C'est une victoire pour le Parlement, pour la Constitution et pour la transparence. En fait, cela envoie un message à tous ceux qui nous ont élus pour leur dire que le Parlement n'est pas seulement un lieu de débat politicien. C'est une institution puissante qui peut prendre la défense des Sud-Africains lorsque leurs intérêts sont mis à mal", a déclaré le chef de file du DA au Parlement, Lindiwe Mazibuko, dans un communiqué de presse.

Cette commission sera composée de 12 membres, sept du Congrès national africain (ANC), deux de l'Alliance démocratique (DA), un du parti de libération Inkatha (IFP), et un du Congrès du peuple ( COPE) a déclaré M. Sisulu.

La commission présentera son rapport au plus tard le 30 avril 2014.

Le défenseur des intérêts publics (public protector) Thuli Madonsela a publié le 19 mars un rapport sur une enquête concernant des allégations d'abus de fonction et d'infractions à l' éthique dans le cadre d'améliorations de sécurité de la résidence de M. Zuma à Nkandla.

Le projet de Nkandla aurait déjà coûté quelque 246 millions de rands (environ 23 millions de dollars) d'argent du contribuable.

"Nous devons savoir comment 246 millions de rands de fonds publics ont pu être dépensés pour la résidence privée d'une personne, sans que personne n'y mette un terme, à commencer par le propriétaire de la maison lui-même", a déclaré M. Mazibuko.

Le scandale de Nkandla est un sujet épineux dans la campagne pour les élections prévues le 7 mai. Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, a accusé M. Madonsela de fournir des arguments à l'opposition. Fin

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