Le président sud-africain Jacob Zuma a déclaré lundi qu'il ne paierait pas pour les modernisations apportées à sa maison personnelle à Nkandla, province du Kwazulu- Natal, car il ne les a pas demandées.
Il s'agit de la première réaction publique de M. Zuma dans cette affaire depuis que le défenseur public, Thuli Madonsela, a publié un rapport il y a onze jours sur les résultats finaux de l' enquête sur le projet controversé de Nkandla, qui aurait coûté 246 millions de rands (environ 23 millions de dollars) aux contribuables sud-africains.
Lors d'une visite de campagne électorale à Gugulethu au Cap, M. Zuma a déclaré que les officiels avaient procédé aux modernisations sans le lui dire.
Dans son rapport, Mme Madonsela a conseillé que M. Zuma rembourse une partie de l'argent public dépensé pour les équipements non-sécuritaires tels que l'enclos au bétail, le poulailler, la piscine et l'amphithéâtre.
Bien que le défenseur public ne parle pas explicitement de la somme que M. Zuma doit pour tous ces équipements, l'Alliance démocratique (DA) a calculé que le président devrait environ 16,8 millions de rands (environ 1,6 millions de dollars).
La réaction du président Zuma a provoqué une forte condamnation de la DA.
Le chef du groupe parlementaire de la DA, Lindiwe Mazibuko, a déclaré condamner "dans les termes les plus forts la déclaration du président Jacob Zuma".
Elle a indiqué que la DA a demandé à ses avocats d'examiner la question, en particulier en ce qui les mesures à prendre pour obliger le président à se conformer à toutes les recommandations contenues dans le rapport du protecteur du citoyen, y compris le remboursement de l'argent qu'il doit aux contribuables sud- africains.