La Commission électorale égyptienne en charge du scrutin présidentiel a officiellement annoncé vendredi que l'ancien chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi et le leader de gauche Hamdeen Sabahi étaient les deux seuls candidats à l'élection présidentielle qui se déroulera les 26 et 27 mai, a rapporté l'agence de presse officielle égyptienne MENA.
La popularité de M. Al-Sissi s'est accrue depuis qu'il a dirigé en tant que chef militaire la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en juillet dernier, et il est donné largement vainqueur face à son adversaire de gauche.
De son côté, M. Sabahi, qui était apparu comme un candidat solide et populaire lors de la présidentielle de 2012, s'est vu rappelé à l'ordre par la Commission électorale pour avoir récemment donné une conférence de presse sur son programme avant la date de début de campagne.
Les deux candidats sont officiellement autorisés à mener campagne du 3 au 23 mai, période qui sera suivie par deux jours de silence électoral avant la tenue du scrutin.
Malgré la grande popularité dont jouit M. Al-Sissi, M. Sabahi soutient qu'il pourrait remporter l'élection si les électeurs qui se détournent des urnes par désespoir votaient pour lui.
Pour l'essentiel, l'électorat hostile à M. Al-Sissi se scinde en deux groupes : d'une part les jeunes qui voient que les autorités procèdent à des arrestations arbitraires et mènent une répression aveugle contre des milliers de manifestants quelle que soit leur affiliation, et d'autre part des fidèles de M. Morsi qui ont été étiquetés comme des "terroristes" par le gouvernement provisoire.
Cependant, M. Sabahi ne peut pas compter sur les voix de ces électeurs car la plupart d'entre eux préféreront probablement boycotter l'élection comme ils l'ont fait lors du référendum sur la Constitution soutenu par l'armée.