Le personnel chargé d'inspecter l'entrepôt souterrain de déchets nucléaires de l'Etat américain du Nouveau-Mexique a trouvé ce qui pourrait être la source de l'importante fuite de radiation qui a contaminé 21 travailleurs en février, ont rapporté jeudi des médias américains.
Une équipe a trouvé plusieurs sacs de minéraux "grossièrement endommagés" dans une chambre souterraine de l'Usine pilote d'isolation des déchets, située dans le sud-est du Nouveau-Mexique, a indiqué le média local KOB, citant des officiels du département américain de l'Energie.
Les minéraux, du chloride de magnésium, avaient été déposés sur des conteneurs à déchets pour absorber l'humidité et le dioxyde de carbone. Les responsables n'ont pas expliqué de quelle façon les minéraux auraient causé la fuite de radiation du 14 février, qui a forcé la fermeture de l'installation pendant six semaines.
Les responsables ont déclaré ne pas savoir ce qui avait endommagé les sacs, et le personnel n'a pas trouvé de dommage structurel dans la zone de stockage des déchets de l'entrepôt.
La semaine dernière, le département de l'Energie a publié ses conclusions préliminaires, faisant état d'une mauvaise gestion, d'un entretien inefficace et d'un manque de formation et de supervision adéquates à l'usine. Il a également découvert qu'une bonne part de l'opération ne répond pas aux normes d'un établissement nucléaire.
Le dépotoir souterrain stocke des "déchets transuraniens" issus de recherches sur des armes nucléaires et de tests relatifs aux activités de défense nationales passées, selon le site internet du département de l'Energie. Parmi les déchets se trouvent des vêtements, des outils, des guenilles et d'autres débris contaminés par des éléments radioactifs, surtout du plutonium.