Cinq candidats, dont le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, ont été retenus par le Conseil constitutionnel pour briguer les suffrages des électeurs au premier tour de l'élection présidentielle prévue le 21 juin prochain en Mauritanie, a-t-on appris de source officielle.
Sur les sept candidats qui avaient déposé des dossiers devant la cour, deux ne participeront pas à la présidentielle.
Il s'agit de l'homme d'affaires Alioune Ould Bouamatou dont le dossier a été jugé "incomplet" par le Conseil constitutionnel, et de l'avocat Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny qui a retiré sa candidature "à la demande du Front national pour l'unité et la démocratie, regroupement d'une dizaine de partis de l'opposition radicale. Ce front qui a décidé de boycotter la présidentielle, en conteste l' organisation, estimant qu'elle est "taillée sur mesure selon l' agenda propre du pouvoir en place".
Les quatre candidats encore engagés dans cette course face à Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat du parti au pouvoir "Union pour la République" sont :
- Boidiel Ould Houmeid, ancien ministre des Finances de Taya ( 1984-2005) et président du parti El-Wiam (opposition modérée) présent à l'Assemblée nationale avec sept députés.
- Ibrahima Moctar Sarr, président de l'Alliance pour la démocratie et la justice/Mouvement pour la rénovation (AJD/MR) à coloration négro-mauritanienne. Cet ancien journaliste est également député au côté d'un deuxième député de son parti. Il avait été candidat malheureux à la présidentielle de 2009 remporté par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
- Mme Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss, ancienne responsable à la présidence de la République, candidate indépendante.
- Biram Ould Dah Ould Abeid, militant antiesclavagiste, également président de l'Initiative pour la résurgence abolitionniste (IRA-Mauritanie).
En l'absence de l'opposition significative qui boycotte le scrutin, le président sortant est le grand favori de cette élection.