Dernière mise à jour à 14h37 le 28/08
Des affrontements meurtriers entre milices rivales au cours des derniers jours ont forcé plusieurs milliers de personnes à fuir leur domicile dans la ville de Bambari, en République centrafricaine, a déploré jeudi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.
Malgré un début de retour au calme dans la journée de jeudi, le personnel du HCR sur le terrain reste très inquiet et craint une nouvelle détérioration de la situation, a déclaré l'agence onusienne.
"Nous sommes extrêmement préoccupés par la montée de la violence à Bambari et son impact sur la population civile. Nos employés ont signalé le déplacement de personnes complètement effrayées", a rapporté le Représentant du HCR en République centrafricaine, Kouassi Lazare Etien, ajoutant que l'agence est également préoccupée par des centaines de réfugiés soudanais "pris au piège dans un camp de réfugiés [près de Bambari] et sous la menace d'une attaque".
Avant cette dernière flambée de violence, plus de 8.000 personnes avaient regagné leurs foyers à Bambari depuis mai dernier, après avoir à l'origine fui cette ville du sud du pays au début 2014 pour échapper aux combats d'alors.
Cependant, les nouveaux combats qui ont éclaté entre milices rivales le 20 août dernier ont entrainé de nouvelles vagues de déplacement, déplore le HCR.
Les hostilités ont éclaté à Bambari après qu'un Musulman de 19 ans aurait été tué et décapité par des combattants anti-Balaka, donnant lieu à des représailles sanglantes, qui ont fait au moins 10 morts et de nombreux blessés, y compris parmi le personnel de la Croix-Rouge présent sur le terrain.