Dernière mise à jour à 08h47 le 01/12
Des députés d'opposition ont protesté lundi à l'Hémicycle contre le projet de loi de finances (PLF) qui devrait être voté dans la journée.
Les membres contestataires de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement) qui voulaient empêché le vote, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et appelé au retrait pur et simple du PLF, qu'ils jugent "impopulaire" dans la mesure où il contient des articles en faveur de la privatisation et de la hausse des prix de certains produits et services.
Minoritaires au Parlement, le Front des forces socialistes (FFS, 27 sièges), le Parti des travailleurs (PT, 24 sièges) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP, formation islamistes avec 49 sièges), disent craindre que ces mesures "n'affectent davantage le pouvoir d'achat des couches démunies".
Le PLF 2016, présenté par le gouvernement, contient des articles qui permettent de revoir à la hausse les taxes sur les produits d'énergie, mais la proposition la plus controversée est l'article 71 qui procure des pouvoirs au ministre des Finances d'annuler ou de geler des projets sans l'aval de l'APN.
Ces mesures de PLF 2016 sont proposées dans un contexte de recul de près de 50% des prix des hydrocarbures et donc des revenus du pays qui compte à 95% sur les recettes du gaz et du pétrole pour financer ses projets et subventionner des produits alimentaires, l'énergie, la santé et l'éducation.
Le Parlement algérien compte 462 sièges. Les partis au pouvoir, à savoir le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), totalisent à eux deux 272 sièges.