Dernière mise à jour à 08h28 le 01/12
Les négociations climatiques en cours à Paris rejettent la mentalité étroite d'un jeu à somme nulle, a indiqué lundi à Paris le président chinois Xi Jinping, appelant tous les pays, les pays développés en particulier, à assumer plus de responsabilités partagées pour des résultats gagnant-gagnant.
M. Xi a fait cette remarque dans son discours lors de la cérémonie d'ouverture de la COP21 de deux semaines appelée officiellement 21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
La réunion très attendue, réunissant les dirigeants de plus de 150 pays, vise à trouver un nouvel accord international pour réduire les gaz à effets de serre au-delà de 2020, lorsque le protocole de Kyoto de 1997 expirera.
Un tel accord est perçu comme crucial pour garder l'augmentation des températures mondiales à moins de 2 degrés Celsius au-dessus des temps préindustriels, un objectif dont les scientifiques disent qu'il devrait être atteint pour éviter des changements risqués du climat.
Les pays en voie de développement insistent sur le fait que les pays les plus riches, qui ont déjà achevé leur propre révolution industrielle polluante, devraient endosser une charge plus importante dans la réduction des émissions de carbone.
Dans son discours, le président Xi a répété le principe de "responsabilités communes mais différenciées", expliquant qu'il devrait être respecté pendant les négociations climatiques à venir.
Il est impératif de respecter les différences entre pays, particulièrement de ceux en voie de développement, dans le domaine des politiques domestiques, du renforcement des capacités et de la structure économique, a-t-il expliqué.
"Faire face au changement climatique ne devrait pas dénier les besoins légitimes des pays en voie de développement de réduire la pauvreté et améliorer les niveaux de vie de leurs populations", a-t-il ajouté.
Avec les dirigeants des autres pays en voie de développement, M. Xi a appelé les pays développés à respecter leurs engagements en matière de finance climatique et à transférer les technologies faibles en carbone et respectueuses de l'environnement aux pays en voie de développement.
Il appelle à la mise en oeuvre pleine et effective de l'accord sur la finance climatique.
Il a été convenu lors de la conférence de Copenhague de 2009 que les pays les plus pauvres et vulnérables face aux impacts du réchauffement mondial recevraient 100 milliards de dollars chaque année jusqu'à 2020 pour abandonner les combustibles fossiles et consolider les défenses contre les pénuries alimentaires, les vagues de chaleur et les dégâts des tempêtes dus au climat.
"Les pays développés devraient respecter leurs engagements, mobilisant 100 milliards de dollars chaque année avant 2020, et fournir un soutien financier plus solide pour les pays en voie de développement après", a poursuivi M. Xi.
"Il est également important que les technologies respectueuses de l'environnement soient transférées aux pays en voie de développement", a-t-il souligné.