Dernière mise à jour à 09h53 le 30/11
Les policiers ont procédé dimanche à 208 interpellations, dont 174 se sont soldées par des gardes à vue, suite aux échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre sur la place de La République à Paris, à la veille de l'ouverture de la COP21, a annoncé le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Cité par les médias, M. Cazeneuve a indiqué que les actes violents, notamment jets de projectiles, commis par certains manifestants doivent être dénoncés "avec la plus grande fermeté par respect pour les victimes des attentats". "Aucun amalgame ne saurait être fait entre des manifestants de bonne foi et ces groupes qui n'ont toujours eu qu'un seul dessein : profiter de rassemblements responsables et légitimes pour commettre des violences inacceptables", a-t-il ajouté.
Plusieurs centaines de manifestants, bravant l'interdiction décrétée dans le cadre de l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre, se sont rassemblés dimanche depuis dimanche midi sur la place de La République à l'appel de groupuscules se disant "Anticop21".
En début d'après-midi, une partie d'entre eux, le visage masqué par un foulard ou une capuche, se sont brièvement engouffrés sur l'avenue de La République, clamant "Etat d'urgence, Etat policier. On nous enlèvera pas le droit de manifester". Ils ont également jeté des bouteilles en verre, des pierres contre les CRS qui ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
Le président français François Hollande, le Premier ministre français Manuel Valls et la maire de Paris, Anne Hidalgo ont qualifié de "scandaleuses" ou d'"indignes" les violences survenues dimanche sur la place de La République à Paris.