Dernière mise à jour à 08h38 le 30/11
(Xinhua/Jin Yu) |
Le président français François Hollande a exprimé vendredi son souhait pour la conclusion d'un accord "contraignant, universel et ambitieux" lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) à Paris.
A l'occasion d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à La Valette, capitale maltaise, en marge du sommet du Commonwealth qui regroupe 53 Etats indépendants, il a affirmé que "l'homme est le plus grand ennemi de l'homme" dans les domaines du terrorisme et de la détérioration de la nature.
M. Hollande a fait allusion à la tenue de la conférence internationale sur le changement climatique à Paris, suite au fait que cette ville vient d'être frappée par une vague d'attentats revendiqués par l'Etat islamique (EI), au cours desquels 130 personnes ont été tuées et quelque 350 autres blessées.
Le chef de l'Etat français a insisté sur le soutien apporté par les autres Etats membres de l'Union européenne (UE), surtout de l'Allemagne, à la France dans la lutte contre le terrorisme.
Il a aussi dévoilé ses deux craintes à la veille de la conférence de Paris sur le changement climatique, l'une concerne la probabilité de ne pas pouvoir parvenir à "un accord général", l'autre est liée au fait qu'il n'y a "pas suffisamment de garanties" de la part de certains importants pays.
Ban Ki-moon a pour sa part indiqué que les 17 objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030, dont le changement climatique, adoptés en septembre dernier par l'Assemblée générale de l'ONU, étaient intégrés et indissociables pour faire suite aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) définis en 2000.
Il s'est félicité de la conclusion d'un accord entre la Chine et la France, lors de la dernière visite de M. Hollande à Beijing, sur un plan quinquennal de révision des résultats de la prochaine conférence internationale sur le changement climatique.
Le secrétaire général a estimé qu'il était encore "prématuré de parler de ce qui se passera" lors de la conférence de Paris. Il a préconisé des "engagements forts des gouvernements, de la société civile et des communautés".
Pour M. Ban, le Commonwealth est très important pour représenter un tiers de la population mondiale et un tiers du total des Etats membres des Nations Unies.
Le sommet du Commonwealth se tient de vendredi à dimanche en présence de la reine Elizabeth II d'Angleterre. Il se penchera sur deux sujets d'actualité, tels que le changement climatique et l'antiterrorisme.
Il s'agit de la première conférence internationale d'une ampleur aussi importante qui se tient en Europe, après les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris, avec la participation d'une quarantaine de chefs d'Etat ou de gouvernement.