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Premier nouveau cas mortel d'Ebola au Libéria depuis le mois de juillet

le Quotidien du Peuple en ligne | 29.11.2015 13h35

La mort d'un garçon de 15 ans victime du virus Ebola au Libéria -un pays qui a pourtant été déclaré indemne de la maladie à deux reprises- soulève la question de savoir pourquoi des cas surgissent encore surgissent dans ce pays. L'adolescent, qui est décédé mardi 24 novembre, avait été testé positif à la maladie la semaine dernière. Selon Reuters, son frère et son père sont aussi infectés, et plus de 150 personnes avec qui le garçon a pu entrer en contact sont actuellement surveillées.

« C'est inquiétant et quelque peu surprenant », a déclaré le Dr Amesh Adalja, un spécialiste des maladies infectieuses et un associé principal au Centre pour la sécurité sanitaire du Centre médical de l'Université de Pittsburgh. Bien que les experts des maladies infectieuses s'attendent à voir de nouveaux cas surgir sous peu dans ce pays d'où le virus avait été signalé comme ayant disparu -souvent à cause de cas qui n'ont été pas pris en compte- dans le cas présent, le Libéria n'avait enregistré aucun nouveau cas d'Ebola depuis plusieurs mois.

Le Liberia avait été déclaré exempt de virus Ebola en mai, avant qu'un nouveau cas soit confirmé en juillet. Le pays a été exempt pour la deuxième fois en septembre. Pour que l'épidémie d'Ebola soit déclarée finie dans un pays, les responsables de la santé attendent généralement 42 jours après que la dernière personne ait été guérie de la maladie. Selon le Dr Adalja, le traitement de dernier cas a peut-être exposé de nombreuses autres personnes à un risque.

Par exemple, l'adolescent a pu se rendre dans plusieurs cliniques avant qu'il ne soit correctement diagnostiqué, et « il est décevant de constater que cela se passe après une telle épidémie importante », a déclaré Adalja. Une des plus grandes leçons de cette nouvelle affaire est que les pays qui sont jugés exempts d'Ebola- libre doivent toujours être vigilants, a-t-il dit, estimant qu'il va y avoir un réservoir de virus au sein de la population libérienne, celui-ci pouvant notamment persister dans le sperme d'un survivant, qui peut donc aussi le transmettre de cette manière.

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yin GAO)
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