Dernière mise à jour à 14h15 le 10/11
Photo : Zhang Jianbo a mené une interview au siège des 13ème forces de maintien de la paix à Congo (Kinshasa). |
L’été dernier, le virus Ebola faisait rage dans des pays ouest-africains, dont la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée, qui ont décrété successivement l’état d’urgence. C’est la troisième et la dernière année que je travaille au bureau du Quotidien du Peuple en Afrique. A l’annonce de l’arrivée des nouveaux matériaux indispensables fournis par la Chine, je me suis immédiatement rendu en Sierra Leone.
A vrai dire, la tâche et le quotidien du reporter est extrêmement pénible et dangereux, car l’on ne sait pas qui deviendra la prochaine personne infectée. Nos équipes ont réalisé au courant du mois d’août, deux rubriques destinées à présenter l’histoire de la coopération sino-africaine dans la lutte contre l’épidémie.
Wang Yu, père d’un enfant de 14 ans, a eu un contact avec la première personne infectée de Freetown, la Capitale de la Sierra Leone. Il a pu reprendre le travail après 21 jours de quarantaine. «Le passage devant la mort n’est pas une raison pour reculer». Une dizaine de jours avant, un célèbre médecin sierra-léonais est décédé infecté par l’épidémie, mais une jeune infirmière locale a continué de porter les vêtements de protection fournis par la Chine. Elle a aussi confié, avec les larmes aux yeux : «Mon père m’a interdit d’aller travailler, mais j’ai dû collaborer avec mes collègues chinois. C’est mon travail».
Combattre ensemble pour l’espoir de vie et pour sauvegarder sa patrie, c’est l’aspiration de tous ceux qui travaillent pour lutter contre Ebola. Au cours des 1001 jours passés en Afrique où j’ai connu la guerre de très près, la fièvre paludéenne et la fièvre jaune. Je suis fait appeler «Mon Frère et mon ami» par les Africains. J’ai témoigné de l’amitié et la coopération de nos deux nations. Je suis vraiment ému de voir la force déployée par nos amis africains pour un meilleur développement.
A l’issue du terme de ma mission, il était difficile d’être rapatrié en Chine par voie de terre ou de mer à cause de la progression de la maladie et de la diminution du nombre de vols. De plus, plusieurs pays m’ont refusé l’entrée sur le territoire en raison de mon lieu de provenance. J’ai mis presque 60 heures pour regagner la Chine. Enfin, quand j’ai demandé la main de ma fiancée, j’avais déjà préparé la bague depuis une dizaine de jours, elle a pleuré de joie. Elle m’a dit aussi que mes parents étaient très inquiets et qu’ils regardaient le journal chaque jour pour y chercher ma chronique.
Il y a un demi-siècle, un étudiant camerounais a publié un article dans le journal chinois le «Renminribao» qui indiquait : quand l’on parle de l’indépendance, l’on se souvient de la Chine, parce que la Chine disposait du même destin que nous actuellement. La Chine représente la liberté, du travail, de la joie et de l’amitié. Cinquante ans ont passé, 69 Chinois ont été enterrés au cimetière tanzanien au cours de la construction du chemin de fer Tanzanie-Zambie et 24 000 professionnels médicaux chinois ont traités les habitants locaux.
Aujourd’hui, la Chine et les pays africains collaborent ensemble pour construire l’initiative «une Ceinture et une Route». Je me souviens de temps en temps des journées, des amis africains, ainsi que de leur parole. Nos deux pays sont des partenaires sincères et de fidèles amis pour toujours.
(Zhang Jianbo, correspondant du Quotidien du Peuple en Afrique, s’est rendu seul en 2014 dans la zone ouest-africaine touchée par le virus Ebola pour un reportage.)