Dernière mise à jour à 14h15 le 10/11
Suite à une tentative d'évasion des prisonniers, des échanges de tirs se sont déroulés lundi entre les forces de l'ordre et des prisonniers dans l'enceinte de la maison centrale de Conakry, la plus grande et "redoutable" prison du pays, selon des témoins interrogés sur place par un correspondant de Xinhua.
Des tirs à l'armes lourdes et autres armes de guerre ont été entendus tôt le matin environ de 10H00 (heure locale et GMT) dans la cour de cette prison située au coeur de la capitale guinéenne, dans l'un des quartiers plus peuplés de la ville, a-t-on constaté.
Selon plusieurs habitants des lieux, des prisonniers dont le nombre n'est pas encore connu pour l'instant, se seraient évadés de cette maison de détention, à travers un trou percé sur le mur de la cour.
"Les détenus militaires et civiles qui sont internés dans cette prison ont tenté de sortir par ce trou", nous a confié un témoin en nous montrant du doigt l'endroit.
Il a affirmé que certains près d'une dizaine ont été vite appréhendés et arrêtés avant de d'être reconduits dans leurs cellules de détention.
Parmi les rattrapés, un prisonnier apparemment très jeune a été légèrement blessés sur la tête et ramené de force dans sa cellule par les gendarmes.
Suite aux tirs qui persistaient dans la cour entre prisonniers et gardes pénitentiaires, des renforts venant de l'armée dont les bérets rouges (l'armée d'élite) ont été déployés en nombre important pour boucler tous les issus et assurer la sécurité des lieux.
Dans la journée, le gouvernement guinéen a confirmé la tentative d'évasion de certains détenus qui a obligé les autorités à déployer un renfort des forces de sécurité à la Maison Centrale de Kaloum.
"C'est aux alentours de 09h30 que des mouvements et des coups de feu ont été enregistrés provoquant une réaction prompte et vigoureuse des services de sécurité", a indiqué un communiqué de la cellule de communication du gouvernement.
Le gouvernement a souligné que "l'événement a fait quelques blessés légers mais que la situation est actuellement sous contrôle".
Les responsables des départements de l'Intérieur et de la Justice sont sur place afin de prendre les dispositions complémentaires appropriées jusqu'au rétablissement définitif de l'ordre, a conclu le communiqué gouvernemental.
Après le retour au calme, les autorités administratives et militaires ont aussitôt procédé au transfèrement des prisonniers pour désengorger la maison centrale de Conakry.
Ainsi, des camions militaires et des pick-up chargés de prisonniers dont des centaines de femmes et de jeunes ont quitté la cour de la prison centrale pour en direction d'autres prisons des différentes commues ou des préfectures voisines, nous a confié une source sécuritaire.
A la maison centrale de Conakry, plusieurs prisonniers politiques, militaires ou autres sont détenus qui, pour purgé leurs peines ou pour attendre leurs comparutions devant les cours et tribunaux du pays.
Construite pour moins de 500 personnes, la prison centrale de Conakry contient de nos jours plus de 1 500 détenus, toutes catégories confondues, selon les rapports de certaines ONGs locales de défense des droites de l'homme.