Dernière mise à jour à 08h33 le 30/11
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé qu' aucun Mauritanien n'a, jusqu' à présent, rejoint l'Etat Islamique(Daech), "que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays".
Le président, qui s' exprimait, samedi soir, au cours d' une conférence de presse transmise en direct par la télévision nationale, a affirmé "qu'il n'est au courant d'aucun Mauritanien, que ce soit à l'intérieur du pays ou à l'extérieur, qui ait regagné l'Etat Islamique", avant d'ajouter qu'"il n'existe pas de mosquées où l'on recrute au profit de cette organisation terroriste ou d'une autre. Par conséquent tout ce qui se dit et s'écrit n'est qu'un montage exploité par certains pour porter ombrage à l'image du pays".
Il a fait cette rémarque en réponse à des accusations des médias étrangers selon lesquelles le régime mauritanien ferme l'œil devant le recrutement de combattants d' Al-Qaïda dans les mosquées de Nouakchott.
Par rapport au dialogue avec les prisonniers salafistes, le président a rappelé que "les pouvoirs publics ont engagé un dialogue(2010) avec les prisonniers égarés du fait des réseaux terroristes et a libéré 36 d'entre eux suite à ce dialogue". "Seuls deux d'entre ces derniers ont regagné les réseaux terroristes", a-t-il souligné.
Pour le reste, a-t-il poursuivi, "certains ont purgé leur peine et ont été libérés et l'Etat reste en rapport avec eux et a financé des projets économiques pour certains d'entre eux". "D'autres ont toutefois les mains ensanglantées car ayant participé, avec des terroristes étrangers, au massacre de citoyens et ont fait l'objet de condamnation à mort et par conséquent il n'y a pas lieu de discuter avec eux", a-t-il souligné.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a démenti les informations relatives à l'envoi de soldats mauritanien au Yemen soulignant que le ministère de la Défense nationale et le gouvernement ne sont pas au courant d'une telle intervention et les rumeurs circulant à ce sujet ne reposent sur aucun fondement". "La question n'a pas aussi été discutée au niveau bilatéral ou multilatéral", a-t-il conclu.