Dernière mise à jour à 10h38 le 19/12
Le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, accusé d'avoir soutenu le putsch du 16 septembre dernier au Burkina Faso, a qualifié de "campagnes de dénigrement" des documents sonores présentés comme des appels téléphoniques entre lui et l'ex-ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé.
Qualifiant ces documents sonores de "pseudo-écoutes téléphoniques", l'ex-chef de la rébellion ivoirienne s'est dit choqué "au plus haut point d'être victime de l'une des pires campagnes de dénigrement et de calomnie jamais orchestrées contre ma personne et mon combat politique".
De son côté, le Premier ministre burkinabè, Yacouba Isaac Zida a affirmé que la bande sonore des écoutes téléphoniques entre l'ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina, Djibrill Bassolé, accusé de haute trahison et actuellement écroué et le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, est "authentique".
M. Soro qui s'exprimait à la clôture de la 2è session ordinaire 2015 de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire, a affirmé que le Président Alassane Ouattara "a décidé de traiter personnellement, cette affaire avec les nouvelles autorités burkinabè élues".
"Le Burkina Faso, vous le savez tous, est un pays fort particulier pour moi. C'est le pays qui m'a accueilli aux heures les plus graves de mon existence en m'offrant l'exil. J'aime le Burkina Faso", a soutenu M. Soro.
Selon lui, "l'honneur et la dignité" du peuple burkinabè ont été aussi une des "raisons de notre combat politique global, parfois au péril de nos vies, quand il fallut faire cesser l'horreur de la xénophobie qui menaçait de déstabiliser notre sous-région".
Depuis quelques jours, trois documents sonores sur les réseaux et sur certains sites d'information font état d'une conversation entre le général Bassolé et l'ex-chef de la rébellion ivoirienne, Guillaume Soro, sur la planification du coup d'Etat avorté du 16 septembre dernier.