Dernière mise à jour à 09h02 le 07/04
Le tribunal de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye a clôt mardi le procès du vice-président kenyan William Ruto et du journaliste Joshua Arap Sang.
La Cour a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves, sans pour autant acquitter les deux accusés. Sur la base des éléments et témoignages présentés à la cour, le président du tribunal, Chile Eboe-Osuji, et le juge Robert Fremer, ont décidé à la majorité que les charges devaient être abandonnées et les accusés relâchés, tandis que la juge Olga Herrera Carbuccia était d'un avis contraire.
"Les cas troublants d'interférence avec les témoins et les manipulations politiques intolérables ont provoqué l'échec de ce procès", a déclaré le président du tribunal.
La majorité des jurés a conclu que le Parquet n'avait pas présenté de preuves suffisantes pour condamner les accusés, mais qu'un verdict d'acquittement ne convenait pas.
L'abandon des charges et la libération des accusés a été jugée plus appropriée. Selon le verdict majoritaire, cette décision n'empêche pas de nouvelles poursuites à l'avenir auprès de la CPI ou d'une juridiction nationale.
M. Ruto avait demandé l'abandon des charges et un verdict d'acquittement en octobre 2015, tandis que le journaliste Joshua Arap Sang a déposé le même mois une motion sur l'absence de charges.
MM. Ruto et Sang sont accusés de crimes contre l'humanité, y compris meurtres, expulsions ou transferts forcés de populations et persécutions, qu'ils auraient commis dans le cadre des violences post-électorales au Kenya en 2007-2008. Leur procès conjoint a débuté le 10 septembre 2013.
Le 13 mars de l'an dernier, la cour, constatant le retrait des accusations par l'accusation, avait déjà décidé de clore le procès impliquant le président kenyan Uhuru Kenyatta.