Dernière mise à jour à 09h10 le 21/12
La 10e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'est achevée samedi à Nairobi (Kenya) après avoir enregistré plusieurs avancées significatives qui permettront de faciliter plus encore les échanges commerciaux multilatéraux.
Les pays membres sont ainsi parvenus à un accord sur la fin des subventions agricoles à l'export, sur davantage de produits des technologies de l'information qui seront exemptés de droits de douane ou encore l'admission de deux nouveaux membres, l'Afghanistan et le Liberia.
Cette réunion ministérielle, qui se déroulait pour la première fois sur le sol africain en vingt ans, a réuni les ministres des 162 pays membres. Au terme de cinq jours de discussions, la déclaration finale demande aux pays développés de supprimer immédiatement leurs subventions agricoles, alors que les pays en développement devront le faire à partir de 2018.
Toutefois, soucieux de garantir la sécurité alimentaire des pays membres, les ministres ont autorisé la constitution de stocks alimentaires jusqu'en 2017.
"Ces décisions vont améliorer la vie des Africains", s'est notamment félicité le directeur général de l'OMC, Roberto Azevêdo, en les qualifiant d'"historiques".
"L'élimination des subventions à l'export est extrêmement importante : elle va supprimer les distorsions (de concurrence) et aider à niveler le marché. Elle aidera aussi à réguler l'aide alimentaire et s'assurera que les exportations n'affecteront pas la production locale", a-t-il expliqué.
Autre point très positif pour les agriculteurs du continent noir : la fin des subventions aux producteurs de coton occidentaux et l'ouverture illimitée de leurs marchés aux producteurs africains à partir de 2016. Les 35 pays les moins avancés (PMA), dont ceux regroupés au sein du C4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad), pourront ainsi exporter leur coton en franchise de droit et sans contingent.
Les ministres ont également mis en oeuvre un calendrier de suppression de droits de douane sur 201 produits des technologies de l'information. M. Azevêdo y a vu une "percée historique", car elle libérera de toute taxe un marché estimé à 1.300 milliards de dollars.