Un avion d’Air France détourné sur le Kenya après une alerte à la bombe

Les passagers du vol évacués dans un bus.

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Six passagers ont été interrogés dimanche après un vol d'Air France a fait un atterrissage d'urgence au Kenya après la découverte dans les toilettes d'un « engin explosif suspect », qui s'est révélé être une « fausse alarme ». Selon les responsables de l'aéroport et des compagnies aériennes, le Boeing 777, transportant 459 passagers et 14 membres d'équipage de de l'île Maurice à Paris, a été détournés vers Mombasa. Des photos de la scène ont montré qu'au moins un toboggan d'évacuation d'urgence a été gonflé après l'atterrissage.

L'objet qui a provoqué la panique était en fait fabriqué à base de carton, de papier et d'une minuterie domestique, a déclaré Frédéric Gagey, le patron d'Air France. « Toutes les informations dont nous disposons à l'heure actuelle indiquent que l'objet n'était pas en mesure de provoquer une explosion ou d'endommager un avion », a-t-il ajouté dimanche lors d'une conférence de presse à Paris. « C'était une fausse alerte ».

« Je veux être clair sur le fait qu'il n'y avait aucun dispositif explosif, donc aucun moyen que cet objet puisse être détecté par les mesures de sécurité standard », a ajouté M. Gagey. « Donc, nous n'avons trouvé aucune faille dans nos mesures de sécurité à l'Ile Maurice à cette occasion, et nous en sommes heureux ». Le vol AF463 a atterri en toute sécurité à 00h36 dimanche, heure locale (16h36 HE samedi), a indiqué la compagnie. De son côté, Kenya Airport a déclaré dans un communiqué que le dispositif « a été récupéré avec succès de l'avion qui allait à Paris ». Selon une source de la police kenyane qui s'est exprimée auprès de l'Associated Press, 6 passagers, dont l'homme qui a découvert l'objet, ont été interrogés.

L'incident intervient après que deux vols d'Air France partant des États-Unis vers Paris aient été détournés le 18 novembre après des menaces à la bombe, mais sans que rien n'ait été trouvé et un avion d'Air France de San Francisco à Paris a été détourné moins d'un mois plus tard, après avoir reçu une « menace anonyme ». La France a déclenché son niveau d'alerte terroriste le plus élevé depuis les massacres du 13 novembre à Paris qui ont coûté la vie à 130 personnes. Selon un des passagers, l'équipage d'Air France avait annoncé aux passagers qu'il y avait un problème technique, pour éviter la panique. Dans un communiqué de presse publié plus tard, Air France a déclaré qu'une enquête était « en cours » et que le détournement était une « précaution »» en raison d'un « objet suspect à bord ». Les passagers ont été pris en charge à Mombasa, a-t-il enfin ajouté.