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Croissance, Air France, retraite, insécurité : la mise au point de François Hollande sur la chaîne de radio française RTL

Xinhua | 20.10.2015 08h31

Interrogé ce lundi par les journalistes et les auditeurs de la chaîne de radio française RTL, le président français François Hollande s'est exprimé sur plusieurs sujets d'actualité nationaux et internationaux, notamment la croissance, l'insécurité et le conflit social au sein d'Air France.

Le chef de l'Etat français s'est tout d'abord montré optimiste quant à la croissance économique en Europe et en France. "L'Europe va mieux, la France aussi avec 1,1% de croissance en 2015 (...) Puisque la croissance est là, on peut mieux repartir", a-t-il déclaré.

"Je ne suis pas responsable des hausses d'impôts au niveau local", a-t-il toutefois indiqué, affirmant qu'il fallait réduire le déficit public pour réduire l'endettement public. Pour cela, l'Etat ne peut faire des économies seul. "Les collectivités locales doivent faire des efforts", a-t-il souligné.

François Hollande a évoqué l'actualité sociale françaises, avec notamment la conférence sociale organisée par le gouvernement ce lundi réunissant le gouvernement, le patronat et les syndicats.

Pour ce qui est du conflit entre la direction d'Air France et les pilotes, le chef de l'Etat français a réaffirmé son soutien à la direction de la compagnie aérienne française. "Je pense qu'il faut redresser cette compagnie, en qualité d'actionnaire je demande à la direction de tout faire pour ne pas supprimer d'emplois. Mais il y aura des décisions à prendre, il faut un effort de chaque côté", a-t-il indiqué.

Interrogé sur la courbe du chômage et de la croissance, François Hollande a réaffirmé son engagement. "Je suis lié à cette obligation de résultat. Toutes les actions que j'engage, c'est pour la croissance, pour l'emploi et pour la préparation de l'avenir", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le chef de l'Etat français a reconnu qu'il fallait instaurer des dispositifs dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, tous deux en difficulté.

Interrogé par un auditeur français sur l'investissement immobilier en France, François Hollande a indiqué qu'il faisait en sorte de favoriser les crédits immobiliers et d'attirer de gros investisseurs étrangers. "Si la croissance n'a pas repris comme nous l'avions prévu, c'est en grande partie en raison du manque d'investissement immobilier [...]. Nous allons encore prendre des décisions pour que l'accession à la propriété en France soit encouragée, notamment pour les Français primo-accédants", a-t-il déclaré.

Estimant que "la précédente réforme des retraites sous l'ancien gouvernement n'a pas porté ses fruits", François Hollande a déclaré que les régimes de retraites "seraient pérennisés jusqu'en 2030", saluant l'accord signé le 16 octobre dernier entre les organisations syndicales et le MEDEF sur le report de l'âge de départ de la retraite à taux plein. "L'âge légal de la retraite, c'est toujours 62 ans", a-t-il souligné.

Interrogé par un auditeur dont le fils est en école de police, François Hollande a répondu : "Nous sommes aujourd'hui face à des délinquants qui sont des criminels, qui ont des armes et qui les utilisent". Face à cela, le président Français a indiqué que la priorité du gouvernement était la lutte contre le trafic d'armes et de doter les policiers de nouveaux moyens. "Je recevrai cette semaine les syndicats de police et je ferai des annonces", a-t-il indiqué.

Concernant la Syrie et la menace terroriste en France, François Hollande a déclaré : "[les frappes françaises en Syrie] visent des lieux d'entraînement des terroristes, nous ciblons des personnes entraînées pour aller au combat en Syrie et pour aller poser des bombes dans notre pays", rappelant qu'environ 600 Français combattent dans le pays. "Nous avons le devoir de les neutraliser, de les arrêter quand ils reviennent en France", a-t-il affirmé.

Interrogé sur le rapport des services du renseignement territorial remis au gouvernement français à l'Etat indiquant que certains clubs sportifs français pouvaient être vecteurs de radicalisation, François Hollande a réaffirmé la fermeté du gouvernement : "Il y a toujours eu des clubs qui avaient des connotations communautaires. Mais là il ne s'agit plus de ça. Il s'agit de détourner des jeunes et de les détourner vers d'autres activités que le sport. Et ça, c'est extrêmement grave, et je peux vous assurer de notre extrême vigilance".

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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