Dernière mise à jour à 17h00 le 19/10
«Au cours des dix prochaines années, l'investissement chinois à l'étranger devrait continuer à croître et dépasser les 1,25 billion de dollars, offrant plus d'opportunités aux collaborations sino-britanniques», a souligné Xi Jinping lors d'une interview écrite accordée à Reuters, avant sa visite d'Etat au Royaume-Uni.
En évoquant la présence des entreprises chinoises à l'étranger, le président a indiqué que la Chine était déjà un grand pays producteur manufacturier, avec l'avantage de se trouver au milieu de la chaîne industrielle mondiale. Ses techniques dans le domaine ferroviaire et lignes à grande vitesse, dans l'électricité nucléaire et l'automobile sont aujourd'hui reconnues sur le plan mondial, de bonne qualité à un bas prix et correspondant aux demandes de nombreux pays. La Chine souhaite démarrer des coopérations avec plusieurs pays étrangers, y compris la Grande-Bretagne, concernant une co-production dans la fabrication de matériel, afin de profiter des avantages de chaque pays pour un développement conjoint.
La Chine a accordé plus de subventions pour soutenir l'expansion des entreprises chinoises sur le marché international. Mais que se passe-t-il pour la concurrence ? Xi Jinping a expliqué que le gouvernement soutenait effectivement ces compagnies, mais tout en mettant en valeur l'autonomie de celles-ci et le rôle déterminant du marché. L'objectif du gouvernement chinois est de créer un bon environnement politique et un cadre équitable. C'est ce que tous les gouvernements cherchent à faire, et les pays occidentaux ont fait mieux que la Chine.
Au niveau de l'économie de marché, les pays adoptent diverses mesures d'appui, qui ne sont pas toutes être considérées comme des subventions. La situation en Chine est par exemple différente par rapport aux nations occidentales. Pour des raisons historiques, les firmes chinoises ont pris en charge de nombreuses fonctions sociales, qui sont difficiles à calculer avec de simples formules.
Xi Jinping est revenu sur le fait qu'il ne fallait pas politiser les désaccords lors de la gestion commerciale et traiter les entreprises chinoises avec des préjugés. "La concurrence existe et est saine, et personne ne cèdera sa place. Nous souhaitons que la concurrence soit conforme à la loi du marché, au lieu de créer des «portes en verre» ou des «portes à ressort»".